"Tout va mal, je vous dis !" : attention au biais de négativité !

Mis à jour le par Camille Lenglet

Je parie que vous connaissez l’expression “voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide” qui nous encourage à voir les choses du bon côté. Sauf que certaines personnes ne peuvent pas s’empêcher de voir le verre toujours à moitié vide. C’est ce qui s’appelle le biais de négativité ! J’avoue qu’il était un peu fort chez moi, mais depuis que j’ai commencé la thérapie, j’ai retrouvé un regard plus équilibré sur la vie. Je vous explique.

"Tout va mal, je vous dis !" : attention au biais de négativité !

La vie, c’est nul de toute manière

Je pense que vous l’avez compris avec la métaphore du verre à moitié vide, le biais de négativité, c'est la tendance à accorder plus d’importance aux expériences négatives, que positives

Cette distorsion cognitive a été mise en évidence par plusieurs études en psychologie. Par exemple, les chercheurs Baumeister, Bratslavsky, Finkenauer et Vohs ont montré que les émotions négatives ont un impact plus fort et plus durable sur nous que les émotions positives. On retient que ce qui nous contrarie, nous blesse ou nous effraie.


"Les mauvais événements ont plus d'impact que les bons. Les relations négatives l'emportent sur les positives. Les critiques ont plus de pouvoir que les compliments." - Roy F. Baumeister


Pourquoi je m’enferme dans la négativité ?

Un jour, je me suis demandé pourquoi je n’arrivais pas à voir le positif. Du coup, j’ai posé la question à ma psy et elle m’a expliqué que c’était une question de survie 🤨. 

Au début, je ne comprenais pas trop, mais elle m’a expliqué que, tout comme nos phobies, notre cerveau était programmé pour être attentif aux dangers. En effet, nos lointains ancêtres n’avaient pas le confort de la vie moderne et ils devaient prêter attention aux prédateurs, plutôt qu’au coucher du soleil 😅.

Certes, aujourd’hui, on n’a plus de prédateurs, enfin du moins pas dans notre quotidien. Cependant, ce réflexe est resté ancré en nous. C’est pour cela qu’on fait de l’anxiété d’anticipation, parce que notre cerveau est “câblé” ainsi 🧠. Ainsi, on retient donc plus une remarque désagréable, alors qu'un compliment sera vite oublié 😒. Eh oui ! 

👋 Cet article peut vous intéresser : Je déteste les compliments, pourquoi me font-ils me sentir mal ?

Les conséquences du biais de négativité

On dirait que je me suis levée un matin en me posant la question de la partie précédente, mais ce n’est vraiment pas le cas 😬. En fait, cela faisait plusieurs années que ma santé mentale et mon épanouissement n’étaient pas au beau fixe… Pour ne pas dire que j’étais en dépression et que je passais à côté des plus belles choses que la vie pouvait m’offrir.

Pire encore, la moindre difficulté devenait une montagne immense. Je n’arrivais pas à bien gérer mes problèmes ! Et bien sûr, cela avait un sacré impact sur mes relations. 

Le biais de négativité entraîne tout un tas de conséquences qui ont un gros impact sur notre vie. C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de commencer un suivi, parce que j’étais définitivement malheureuse.

Comment dépasser son biais de négativité ?

La première solution, c’est celle que j’ai trouvée : consulter un thérapeute. En effet, via la TCC, thérapie cognitive et comportementale, on peut apprendre des techniques pour “reprogrammer” son cerveau et notre façon de penser. Néanmoins, je sais qu’un suivi psychologique n’est pas accessible à tout le monde, c’est pourquoi, je vais vous donner quelques conseils que j’ai appris via la thérapie pour sortir de la négativité 🧐 :

  • 👉 Prenez conscience de vos pensées négatives. Quand une pensée sombre vous traverse, dites-vous : tiens, mon biais de négativité s’active, attention méfiance !
  • 👉 Relativisez. Demandez-vous si la situation est vraiment si terrible ou si vous n'exagérez pas un peu. Mettez les choses en perspective.
  • 👉 Soyez reconnaissant. Je ne suis pas pour la positivité toxique, mais chaque jour, j'essaie de trouver 3 choses positives à ma journée. Ça m’aide à rééquilibrer la balance.
  • 👉 Entourez-vous de personnes qui vous tirent vers le haut, plutôt que le bas. Toutes les relations toxiques, c’est bye-bye !
  • 👉 Osez voir les opportunités dans les difficultés. Un échec peut être une chance d'apprendre et de rebondir.

En fait, il s'agit de développer une forme d'optimisme réaliste, comme le préconise la psychologue Suzanne Segerstrom. Voir la vie telle qu'elle est, avec ses hauts et ses bas, sans pour autant sombrer dans la négativité. C'est tout un art, mais on peut finir par l’apprendre pour être véritablement plus heureux-se !

L'avis de la rédaction : dépasser ses propres barrières mentales

Chaque jour est une nouvelle opportunité pour choisir comment nous voulons voir le monde, à moitié plein ou à moitié vide ? Ne laissez pas le biais de négativité décider pour vous. Prenez le contrôle, entourez-vous de positivité, et n'hésitez pas à chercher de l'aide si le poids devient trop lourd. Nous avons parfois besoin d'aide pour dépasser nos propres barrières mentales. Si vous vous sentez souvent submergé par des pensées négatives, si vous trouvez difficile de voir le "verre à moitié plein", il pourrait être intéressant d'en parler à un professionnel. Un psychologue peut vous aider à comprendre et à restructurer vos pensées, vous offrant des outils pour reset votre façon de penser. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Mais aussi :

Source : "How Optimists Get What They Want From Life - and Pessimists Can Too" de Suzanne Segerstrom

Article proposé par Camille Lenglet

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