“Je crois ce que je veux” : ouh quel vilain biais de confirmation !

Mis à jour le par Camille Lenglet

Personne n’aime avoir tort, moi la première. Cependant, je reconnais faire des erreurs, ce que d’autres personnes ne sont pas en capacité de faire. Du moins, elles ne veulent pas écouter ce qui ne va pas dans leur sens, et ça, ça s’appelle le biais de confirmation. Je vais vous expliquer en quoi c’est problématique et pourquoi on doit faire preuve d’ouverture d’esprit. Il est important de prendre conscience du biais de confirmation pour être une meilleure personne. Oui, oui, à ce point !

“Je crois ce que je veux” : ouh quel vilain biais de confirmation !

Comment définir le biais de confirmation ?

Le biais de confirmation est une distorsion cognitive dont on a souvent peu confiance. Alors qu’est-ce que c’est ? C’est un biais qui pousse notre cerveau fait le tri dans les infos qu'il reçoit pour ne garder que celles qui vont dans le sens de ce qu'on pense déjà 🧠. En gros, on retient que ce qui nous arrange afin de ne pas froisser notre ego ou nos convictions.

C’est le psychologue Peter Wason qui a découvert ce mécanisme de défense dans les années 60 à travers une expérience. Il a demandé à des participants de deviner la règle dans une suite de nombres. La plupart ont cherché un exemple prouvant qu’il avait raison, alors qu’ils n’avaient pas la vraie règle 😬.


"Le biais de confirmation est la tendance à rechercher, interpréter, favoriser et rappeler l'information d'une manière qui confirme ses propres croyances ou hypothèses." - Scott Plous


Pourquoi on fait ça ?  

Mais pourquoi on fait ça ? Selon le psychologue Raymond Nickerson, le biais de confirmation est un défaut de facilité. Eh oui, on va vouloir rester dans notre confort, plutôt que de se remettre en question. Ça fait plus de bien à notre ego et nos convictions. Pour bien comprendre, je vais prendre un exemple parlant :

Un exemple de biais de confirmation

Durant la pandémie, les théories du complot ont explosé. Des fausses informations ont énormément circulé, notamment celle que le virus avait été créé en laboratoire et que les vaccins étaient dangereux. Beaucoup de personnes ont cru cela, plutôt que les études scientifiques qui prouvaient le contraire.

Les complotistes s’enferment dans des croyances erronées, car cela donne du sens à leur vie. Ils se sentent au-dessus des autres en disant qu’ils ne sont pas comme la masse et trouvent tout un tas “d’informations” qui va dans leur sens. Bref, ils ont un gros biais de confirmation 😅 !

Les conséquences du biais de confirmation

Je pense que vous devinez le principal problème du biais de confirmation, c’est qu’il nous enferme dans NOTRE vision des choses 🔒. On devient hermétique à tout ce qui pourrait nous faire changer d'avis, même si c'est pertinent et fondé. Résultat 🤔 ? On s'enfonce dans nos certitudes, on devient dogmatique et on passe à côté d'occasions d'évoluer et d'apprendre… Et pire même.

Humainement, on en devient une personne toxique, n’écoute jamais les autres réellement. On s’enferme dans un dialogue de sourd et on ne remet pas en cause ce que l’on sait. C’est d’autant plus vrai si on a beaucoup de privilèges dans la vie, comme l’explique la psychologue Jennifer Freyd. On oppresse les minorités et par conséquent, on ne fait pas preuve d’ouverture d’esprit et de souplesse, des qualités fondamentales pour avoir des relations saines et être une personne bienveillante.

👋 Cet article peut vous intéresser : La bienveillance : qu’est-ce que c’est réellement ?

Comment éviter le biais de confirmation ?

Bon, je sais que ça va paraître cliché, mais promis il y a un moyen de ne pas devenir complotis… euh je veux dire d’éviter son biais de confirmation 🤐. OK, j’arrête de taper sur les fanatiques du complot, je sais qu’au fond, on est tous et toutes concerné par biais cognitif. Alors comment l’éviter ? Voici quelques conseils :

  • 👉 On doit être conscient⸱e qu'il existe et qu'on y est tous/toutes sujet. C'est déjà un bon début !
  • 👉 On cultive son esprit critique. On se pose la question : "Et si j'avais tort ?" et on explore sincèrement cette possibilité.
  • 👉 On s'expose volontairement à des points de vue opposés aux nôtres. On lit, on écoute, on échange avec des gens qui ne pensent pas comme nous.
  • 👉 On est honnête avec soi-même. Si des faits contredisent notre opinion, on a l'humilité de le reconnaître et d'en tenir compte.
  • 👉 Dans un débat, on se met à la place de l'autre. On essaye vraiment de comprendre ses arguments sans les rejeter d'office.

En fait, on doit faire preuve d’un scepticisme réflexif, comme le dit le psychologue Scott Lilienfeld. On doit avoir la volonté de remettre en cause nos propres croyances et d’envisager des alternatives. Oui, je sais ce n’est pas simple de se déconstruire. Cependant, il ne faut pas avoir peur de s’ouvrir à des perspectives différentes des nôtres 😉 !

L'avis de la rédaction : osez remettre en question ce que vous croyez savoir

Le biais de confirmation n'est pas seulement un vilain défaut, mais un réel frein à notre développement personnel et à nos relations. Si vous vous reconnaissez dans ce portrait et que vous souhaitez explorer plus profondément les mécanismes de votre pensée, n'hésitez pas à consulter un psychologue. Un professionnel peut vous aider à déconstruire vos préjugés et à ouvrir votre esprit, vous permettant ainsi de vivre une vie plus épanouie et authentique. La clé d'une vie plus riche et plus consciente pourrait bien résider dans cette démarche. Prenez soin de vous et osez remettre en question ce que vous croyez savoir. Votre esprit vous en remerciera !

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Mais aussi :

Sources: “On the failure to eliminate hypotheses in a conceptual task. Quarterly Journal of Experimental Psychology” de Peter Wason // “What is DARVO? Journal of Trauma & Dissociation” de Jennifer Freyd

Article proposé par Camille Lenglet

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