Je suis trop autoritaire : test, comprendre pourquoi et changer !

Mis à jour le par Camille Lenglet

“Fais ci, ne va pas là, ce soir on mange ça…”. Qui n’a jamais été un peu autoritaire, surtout en couple ? Pour ma part, il m’arrive de me dire que j’ordonne un peu trop, mais jamais au point de me dire que je suis trop autoritaire. Surtout, mon entourage et mon conjoint ne se plaignent pas de cette caractéristique (j’ai d’autres défauts bien plus importants) ! Cependant, ce n’est pas le cas de tout le monde, il y a des personnes qui sont bel et bien décrites comme trop autoritaires. Si vous avez remarqué que ce discours revient souvent, il est bon de s’interroger sur votre comportement et sur le “pourquoi”.

Je suis trop autoritaire : test, comprendre pourquoi et changer !
Sommaire : 

Le test : suis-je vraiment trop autoritaire ?

Être trop autoritaire, cela peut s’appliquer à bien des situations, que ce soit au travail, en famille ou en couple. Parfois, la nature autoritaire ne se révèle que dans le cadre intime, surtout si on n’ose pas dire ce que l’on pense dans le cadre professionnel 😅. Toutefois, peu importe le cadre où notre autorité prend forme, il y a des comportements qui ne trompent pas. Je pense que c’est un bon test pour savoir si on est réellement trop autoritaire ou même une personne psychorigide 😬.

👉 Des idées arrêtées : les profils autoritaires ont une définition précise de leur rôle. Par exemple, il faut être absolument un bon père et une bonne mère, avec des principes très arrêtés. Il n’y a aucune possibilité de flexibilité, sinon on aura peur de ne pas correspondre à ce qu’on doit “être” 😫.

👉 Une implication démesurée : que ce soit en famille, en politique, en religion ou dans une équipe de sport, il y a des choses dans lesquelles il est impératif d’être complètement impliquée. C’est un cadre très rassurant pour une personne autoritaire, d’où cette passion / dévotion pour le domaine choisi ⚽.

👉 On est lunatique : l’entourage témoigne très souvent que la personne autoritaire connaît de nombreux changements d’humeur. Elle est douce comme un agneau et la seconde d’après, elle s’énerve pour une broutille 😤. D’ailleurs, c’est souvent un reproche fait aux personnes autoritaires, la colère explosive.

👉 On est colérique : il n’est pas simple de le reconnaître, mais oui, si on est autoritaire, on aura facilement tendance à se mettre en colère. Quelque chose ne va pas dans notre sens ? Hop, les émotions sont chamboulées et on explosera, peu importe le milieu dans lequel on est, la colère devient immaîtrisable 😡.

👉 On rejette le non : Autant il y a des personnes qui ne savent pas dire non, autant il y en a d’autres qui rejettent le non des autres (et les deux peuvent être liés !). Si on est autoritaire, il est impossible d’entendre le refus des autres. Si les autres ne vont pas dans notre sens, on a la sensation qu’ils ont tort…

👉 On aura un ton supérieur : Cela ne signifie pas forcément que la personne autoritaire prend les autres de haut (quoi que ça puisse être le cas pour certains 😅). Néanmoins, il y aura une tendance à utiliser un vocabulaire qui ne laisse pas de place à la volonté des autres comme “tu dois” ou “ne fais pas ceci”. Bien sûr, l’utilisation de l’impératif est inévitable !

👉 On rejette la faute sur les autres : Autant le dire, il est très difficile de reconnaître ses erreurs et de se remettre en question… Les ordres sont donnés, si la mission confiée a échoué, c’est forcément la faute des autres ! Non il est impossible que ça vienne de la personne autoritaire, ce sont les autres qui ont mal fait ou qui se trompent... 😶

Pourquoi je suis autoritaire ?

Pour corriger son comportement et son autoritarisme, je pense qu’il est bon de s’interroger sur le pourquoi. Est-ce un besoin de pouvoir d’un ego surdimensionné ? Pas si sûr, dans bien des cas, il y a une mauvaise gestion des émotions négatives et du stress. Quand on est soumise à l'anxiété, on voudra transférer ce poids aux autres via des obligations. Ça permet ainsi de se décharger de tout ce qui nous submerge. Ce n’est pas (forcément) intentionnel, beaucoup de gens autoritaires ne se rendent même pas compte de cela. Surtout quand c’est quelque chose qui a pris place depuis longtemps 😔.

L’enfance de la personne autoritaire

Le philosophe et sociologue, Theodor Adorno, a consacré beaucoup de ses travaux à la personne autoritaire, en particulier après la Seconde Guerre Mondiale. Évidemment, on sait pourquoi ces recherches ont été menées, vu le contexte. Cependant, au-delà d’en apprendre sur les figures autoritaires politiques, on sait comment l’autorité naît chez un individu. Elle prend son origine dans l’éducation donnée par les parents. Si elle est stricte, critique et sévère, les enfants vont ressentir de l’hostilité envers les parents.

👉 La conséquence ? Une fois devenu adulte, l’hostilité va se déplacer sur les autres puisqu’elle n’aura jamais pu être exprimée auprès des parents.

Les femmes plus autoritaires que les hommes ?

En faisant mes recherches pour cet article, j’ai vu qu’une chose revenait souvent dans les discours des internautes, le cliché de la femme / épouse trop autoritaire avec son mari et ses enfants. Certains discours qualifient même ces femmes de mégères, tandis que les hommes sont décrits comme soumis. À part un homme qui se considère comme un “mâle alpha”, je ne vois pas qui d’autre pourrait avoir ce discours, car je pense que le problème est ailleurs.

Un poids qui pèse sur les épaules des femmes

Si les femmes sont décrites ainsi, c’est peut-être qu’il faut se poser la question de la mauvaise répartition de la charge mentale dans le foyer. En effet, c’est un poids lourd à porter, que de se charger de tout. Alors, quand le conjoint et les enfants ne sont pas aidants, c’est l’autorité qui devient la solution. C’est un moyen de ne pas craquer et de ne pas se laisser totalement submerger.

Et pour les autres aspects de notre vie alors ? Au travail, par exemple ? Il y a globalement une grosse pression qui est mise sur le dos des femmes dans notre société en général, sans parler de l’inégalité des salaires et des autres problèmes, comme le harcèlement sexuel. La liste de raison peut être longue, mais le tout, c’est de comprendre l’origine de sa propre autorité pour savoir comment changer.

Comment être moins autoritaire ?

Même si on n'en a pas la sensation et qu’il y a parfois des raisons légitimes à notre côté autoritaire, on passe souvent pour un général en chef tyrannique. Alors pour apaiser nos relations et retrouver un équilibre sain, il est bon de prendre du recul sur soi et d'adopter de nouvelles habitudes comportementales.

1. Oublier la perfection 🙅‍♀️ : Je sais que c’est très difficile de renoncer à cela, je suis moi-même très perfectionniste. Toutefois, il faut apprendre à lâcher-prise, car la plupart du temps, on a juste une exigence demeurée envers soi et les autres. On se pourrit plus la vie qu’autre chose et on ne sait pas savourer les petits bonheurs et les petites victoires. Alors pour le bien de tous, il faut renoncer à la perfection, qui n’est, en plus, qu’une exigence subjective.

2. Communiquer avec les autres 💬 : Le problème quand on est autoritaire, c’est que la communication est unilatérale. Ce sens unique ne laisse pas la place aux autres de s’exprimer. Il faut donc prendre sur soi pour exprimer ses besoins, mais aussi écouter ceux des autres. Faire ainsi est une façon de stopper le rapport dominant/dominé. La communication non violente est un bon moyen de diminuer ses excès d’autorité.

3. Encourager plutôt qu’ordonner 🙌 : C’est la clé, plutôt qu’exiger quelque chose, il faut expliquer pourquoi on a une requête. Par exemple, au lieu de dire “mets la table”, on peut dire “peux-tu mettre la table pendant que je cuisine ? Ça me soulagerait.”. On peut faire ensuite preuve de gratitude envers la personne, même si on considère que mettre la table est la moindre des choses. Ça fait du bien à l’autre et à soi !

4. Trouver des compromis 🤝 : Parfois, même si on fait les choses correctement en mettant de côté son autorité, il est quand même impossible d’être sur la même longueur d’onde. C’est pourquoi les compromis sont la solution, cela permet de couper la poire en deux et que chaque partie soit un minimum satisfaite. Afin d’y parvenir, il ne faut pas hésiter à demander à l’autre personne ses idées, ses propositions ou ses exigences pour les coupler aux siennes.

5. Demander de l’aide 👩‍❤️‍👩 : Il y a deux types d’aide que l’on peut demander. Celle à ses proches quand on sent que l’on est à bout et qu’on est épuisé. C’est un moyen d’apprendre à déléguer et faire appel aux autres, que ce soit dans le milieu pro ou perso. De plus, il y a aussi l’aide que l’on peut demander à un professionnel, pour se débarrasser de son anxiété et des autres problématiques que l’on a et qui sont liées à notre autorité. Un suivi psychologique fera la différence, en particulier si c’est une thérapie cognitive et comportementale.

👉 Et lorsqu’on est de l’autre côté et que l’on vit avec un ou une autoritaire 😬 ? Je vous donne 8 conseils pour vivre avec une personne psychorigide. Bien souvent, les deux se rejoignent !

L'avis de la rédaction : changer ses habitudes pour des relations plus apaisées

Certaines personnes sont de nature autoritaire sans que cela ne nuise à leurs relations. Tout est question d'équilibre et de respect de l'autre, comme toujours. Pour autant attention à ce que ces excès d'autorité ne nuisent pas à vos relations familiales, amicales, amoureuses ou professionnelles. Si on vous dit souvent que vous êtes trop autoritaire, que vous donnez des ordres, alors ça ne va plus, il est temps de changer votre comportement. Pour autant, ce changement n'est pas simple à mener seule, c'est pourquoi nous vous conseillons de contacter un psychologue afin de comprendre d'où vient ce comportement et comment mettre en place de nouvelles habitudes pour des relations plus apaisées.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

Trouble de la personnalité borderline : de quoi parle-t-on ?

Humeur fluctuante, faible estime de soi, comportement compulsif... Autant de signes qui montrent une personnalité borderline. Je sais de quoi je parle puisque ma psychiatre a posé ce diagnostic il y a un peu moins d'un an. Je sais que cela peut faire très peur d'entendre le mot "borderline", il ne faut pas prendre cela comme une maladie psychiatrique, mais plutôt comme une personnalité. En tout cas, moi, elle m'a aidé à me comprendre. Explication.

Comment être un parent positif ? Grâce à Isabelle Filliozat et la parentalité positive

L'éducation bienveillante, positive, en principe j'adore et je suis pour à 100%. En pratique... c'est moins ça. Je suis toujours pour, mais le passage à l'acte est pour le moins brouillon. Cris, câlins, NON, recâlins, recris, baissages de bras, NON, tentative d'explications, etc., etc. Jusqu'à la culpabilité et l'incompréhension face à un enfant qui ne réagit pas comme dans les livres. Adieu donc les bons rapports ! À moins qu'Isabelle Filliozat nous aide à devenir des parents positifs ?...

Psychologie du travail : qu’est-ce que c'est et quelle utilité ?

Mal connu dans le monde de l’entreprise, le psychologue du travail est souvent assimilé à un conseiller ou un coordinateur. Même si son travail est bien d’écouter et de conseiller, son champ d’action est beaucoup plus vaste que ce qu'on pense, et surtout, il ne se limite pas aux salariés ! Dirigeants comme managers peuvent également faire appel à ses services. Mais alors en quoi consiste la psychologie du travail ? Explications.

Arrêtez de mettre la terre entière dans cette boucle de mail !

Ah quel plaisir de commencer une nouvelle journée avec un nombre incalculable de mails dans lesquels ma manager est en copie. Il y a des gens qui se sentent obligés de mettre tout le monde dans la boucle et c'est un enfer... Mais en même temps, je les comprends. Pourquoi certains ont adopté ce comportement ? Même s'il y a de bonnes raisons, il faut apprendre à corriger le tir pour des relations plus saines au boulot. Explication.

Mon travail ne plaît plus, je fais quoi maintenant ?

Sur le papier, c'était un job de rêve. Quelques semaines plus tard, je pars chaque matin avec la boule au ventre, je ne trouve toujours pas ma place et je rentre tous les soirs avec le goût amer de l'insatisfaction en bouche. Le constat est simple, mon travail ne me plaît plus. C'est bien beau d'en prendre conscience, mais je fais quoi maintenant ?

Se coucher tard pour récupérer du temps, mauvaise idée !

J’ai toujours dit que j’étais un oiseau de nuit. Il est vrai que je suis plutôt couche-tard, car de manière générale, j’ai la sensation de récupérer du temps, d’avoir une journée plus longue et de faire plus de choses. Sauf que c’est une très mauvaise idée, pour bien des raisons que je vais vous expliquer (oui, j’ai fait mes recherches). Cependant, même si la liste est longue, quelle est la raison qui nous pousse à faire ça ? Eh oui, tout n’est pas si simple.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Le Burn Out Favoriser La Récupération [ Par Mélissa Parain, Naturopathe Et Professeure De Yoga ]

30 août · Wengood

8:09


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube