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Syndrome de la cabane ou peur de sortir
Si pour certains la date du 19 mai était synonyme de délivrance, pour d'autres c'était plutôt l'angoisse de devoir quitter leur cocon qui montait. Qu'est-ce qu'on était bien recroquevillés dans nos coquilles…
😨 Ce syndrome se traduit par la peur de sortir de son lieu d'enfermement (donc de chez soi dans ce contexte Covid), la peur de se déconfiner et de devoir se confronter de nouveau au monde extérieur et ses risques. Ce syndrome traduit plusieurs peurs : peur de la contamination, peur de perdre des êtres chers, peur de la maladie, peur de la foule etc. Ce n'est pas anodin, se confronter à cet extérieur qui peut être source d'angoisses n'est pas évident pour tout le monde.
Un mal qui ne date pas d'hier
C'est au début du XXème siècle que l'on parle pour la première fois du syndrome de la cabane (également appelé syndrome de l'escargot). Il décrivait alors l'anxiété que ressentaient les chercheurs d'or revenus à la civilisation. En effet, au début du XXème siècle, dans l'ouest des Etats-Unis, les chercheurs d'or passaient des mois entiers, seuls, dans la nature, reclus dans des cabanes. Lorsque le moment était venu de rentrer chez eux et de retrouver leur famille, le retour à la civilisation était souvent douloureux. Angoisse, stress et anxiété faisait aussi partie des retrouvailles.
Faire éclater la bulle
Aujourd'hui, le schéma est le même. Après le choc de l'annonce du confinement, certains ont plutôt bien vécu cette période. Rester chez soi, avec ses proches, changer de rythme, limiter ses sorties et ses contacts. Cette pause, quoique imposée, a créé pour certains une sorte de bulle protectrice à l'intérieur de laquelle ils se sentaient protégés des agressions extérieures, virus compris. Pouvoir retrouver le monde extérieur, du jour au lendemain, s'avère difficile pour certains et la peur de sortir s'installe doucement.
😱 Cette angoisse n'est pas seulement liée à la peur, mais il s'agit aussi de la peur de quitter son lieu d'enfermement et de retrouver la vie normale. Le confinement, l'intérieur avait un aspect rassurant, où l'on pouvait maîtriser les choses, et il faut maintenant se confronter à un monde peu sécurisant.
🎙️ Stéphane Masson, coach certifié, nous parle du syndrome de la cabane