Dyscalculie : les chiffres + moi = une mauvaise équation

Mis à jour le par Camille Lenglet

Il faut savoir une chose sur moi, j’adore jouer aux jeux de société, en particulier Sky-jo. Cependant, la première fois, en voyant tous les chiffres sur les cartes, j’ai un peu paniqué. Ça a été encore pire quand mon amie m’a demandé de compter les points que j’avais faits. J’ai senti un gros sentiment de honte m’envahir, car j’avais peur de ne pas arriver à faire de simples calculs. Bien plus tard, j’ai compris que je souffrais de dyscalculie.

Dyscalculie : les chiffres + moi = une mauvaise équation

Qu'est-ce que la dyscalculie ?

J’avais déjà parlé de mon trauma des maths à cause de ma prof de 5e 😖. Son comportement aurait pu amener une véritable peur des chiffres chez moi, mais à la place, je me suis demandé si je n’avais pas des difficultés d’apprentissage avec les compétences mathématiques. Cela s’appelle la dyscalculie et cela ne concerne pas que la difficulté à comprendre les nombres.

En effet, on peut avoir des soucis à résoudre des problèmes logiques ou à nous repérer dans l’espace dans le temps. Il faut bien avoir conscience que ce n’est pas passager, moi en tout cas, je suis concernée depuis mon enfance et encore maintenant, malgré tout ce que j’ai fait pour comprendre les maths 😵‍💫.

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4 + 7 = euh je ne sais pas ?

J’ai eu 5 en maths au bac (en littéraire EN PLUS), pour autant, j’ai été diagnostiquée comme ayant un haut potentiel 🤔. Il faut bien comprendre que la dyscalculie n’est pas liée à un manque d’intelligence ou d’investissement, comme l’explique Anna Bevan, psychologue spécialisée dans les troubles des apprentissages.

Il s’agit en réalité d’un problème neurologique où certaines zones de notre cerveau dysfonctionnent. Un peu comme la dépression, qui est une impossibilité des synapses à bien communiquer les hormones du bonheur, on n’est pas responsable de la dyscalculie. On n’est pas bête, notre cerveau ne fonctionne pas entièrement, comme il le devrait 🧠.

Bon à savoir

Des facteurs génétiques pourraient également entrer en jeu, la dyscalculie se retrouve souvent chez plusieurs membres d'une même famille. C’est le cas pour moi, ma mère avait la même difficulté avec les chiffres, à tel point qu’elle en est devenue prof de français pour les éviter le plus possible 😅.

La honte d’être dyscalculique

On parle de plus en plus de la dyscalculie, notamment chez les enfants. C’est vrai que c’est une période charnière puisqu’on est en plein apprentissage. Néanmoins, je trouve qu’il y a peu de témoignages d’adultes. 

Je pense que c’est dû au fait qu’auparavant, on ne diagnostiquait pas ce genre de troubles, ou très peu. Je suis née en 1990 et on ne m’a jamais parlé de cela, tout comme on ne m’a jamais parlé de mes problèmes de dyslexie 😶 (oui, j'ai aussi du mal avec les mots).

J’ai toujours été très gênée à l’idée de faire des calculs devant d’autres personnes et parfois, j'ai des difficultés à gérer mon budget. Je peux même avoir du mal à respecter les bonnes quantités d’une recette de cuisine (j’ai toujours été la reine du “au pif” 👩‍🍳). Je ne suis pas la seule à être anxieuse à l’idée d’être confrontée à des chiffres ou avoir été humiliée à cause de cela 😭.

Comment s’en sortir ?

Oui, je suis toujours anxieuse face aux chiffres. Même si j’ai eu une prise en charge, ça ne m’empêche pas d’avoir encore des moments où je me sens mal par rapport à ça, tellement c’est une honte dans notre société. Heureusement, le suivi thérapeutique m’aide beaucoup et c’est notamment l’une des choses que je vous conseille de faire. D’ailleurs, j'en ai aussi parlé à mon entourage, afin de ne pas me sentir gênée lorsque je suis confrontée aux chiffres.

Maintenant je peux jouer au Sky-Jo sans honte et faire compter les points par les autres !

Toutefois, il est aussi possible de consulter un orthophoniste pour avoir des stratégies de compensation efficaces. Pour ma part, ce n’est pas quelque chose que j’ai fait, car maintenant que je suis adulte, je n’en ressens pas le besoin. Si la dyscalculie concerne votre enfant, en revanche ça peut être une bonne idée pour lui permettre de reprendre confiance en ses capacités.

L’important est de le rassurer sur ses compétences et de lui montrer qu’il n’est pas bête. Cela évitera des enfants trauma, comme ceux des années 90, je dis ça, je dis rien 🤐.

L'avis de la rédaction : un point qui peut peser sur l'estime de soi...

En conclusion, si vous vous reconnaissez dans ces lignes ou si vous connaissez quelqu'un qui pourrait être concerné, n'hésitez pas à consulter un psychologue. La dyscalculie n'est pas seulement un défi quotidien, mais aussi une épreuve qui peut peser sur l'estime de soi. Un soutien professionnel peut vous aider à mieux comprendre et gérer cette condition, tout en réduisant la honte et l'anxiété qui y sont souvent associées. Ne laissez pas les chiffres définir votre valeur ou celle de vos proches. Prenez le contrôle et cherchez l'aide nécessaire pour transformer cette équation difficile en une opportunité de croissance et d'acceptation de soi.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

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Source : Livre “Dyscalculie et difficultés d’apprenttissage en mathématiques” de Marie-Pascale Noël et de Giannis Karagiannakis

Article proposé par Camille Lenglet

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