Une trop grande charge de travail
Des tâches et des réunions à rallonge, des objectifs trop grands, des deadlines trop courtes… Commençons par l’une des principales raisons du mal-être au travail, c’est bien entendu lorsqu’on a une surcharge et qu’on ne peut plus tout gérer. Comme l'explique, Robert Karasek, professeur en environnement du travail :
"Le stress au travail est souvent le résultat d'un déséquilibre entre les exigences du travail et les ressources de l'individu."
Quand on nous en demande trop, on ne peut plus faire face. En plus, il est mal vu de dire que l’on souhaite travailler moins à sa hiérarchie… Néanmoins, si notre fatigue et notre irritabilité sont chroniques, c’est signe qu’il faut tirer le signal d’alerte. Sinon, cela signifie que l’on va droit au burn-out, si ce n’est pas déjà un peu le cas 😥.
📌 Pour ma part, je sais que j’ai pu être épuisée, car je ne savais plus où donner de la tête. Au total, j’ai 3 activités professionnelles, ce qui a fini par me mettre sur les genoux. J’ai trop cumulé et c'était sans compter un manque d’organisation qui n’a fait qu’aggraver la situation. J’ai donc pris les choses en main pour éviter que ça ne déraille et que ça n’aille trop loin en renonçant à l'une de mes activités. |
👋 Cet article peut vous intéresser : Génération Y : pourquoi est-elle malheureuse au travail ?
Un déséquilibre professionnel
On parle souvent des tâches que l’on doit faire et du travail en lui-même, mais on oublie souvent que l’environnement compte tout autant. En effet, des conditions de travail malsaines et une qualité de vie au travail basse, peuvent conduire à des problèmes de santé graves qui rendent les individus incapables de continuer à travailler, selon le chercheur, Jeffrey Pfeffer.
De plus, il y a aussi le rythme de travail qui peut donner un épuisement. Personnellement, je suis très épanouie en travaillant depuis chez moi, mais je sais que certains salariés préfèrent venir sur place pour avoir un contact humain ! Enfin, si seulement on s’entend bien avec ses collègues et qu’on arrive à travailler en équipe… Car oui, la bonne entente peut aussi influencer notre capacité à travailler !
Une absence de reconnaissance
Dans le déséquilibre, on peut aussi noter le manque de reconnaissance au travail. En effet, le psychiatre, Christophe Dejours, a mis en avant le fait que la reconnaissance est essentielle et que si elle fait défaut, elle engendre tout de suite de la souffrance. Avoir la sensation d'être bloquée, de ne pas évoluer professionnellement et de ne pas être valorisé par les supérieurs ne fait que contribuer à l'incapacité de travailler.
Être bien payé, c’est déjà un bon début, mais ce n’est pas tout. Si on n'a jamais de retours positifs sur notre productivité, on a l’impression de n’avoir aucune valeur. Cela ne génère que de la rancœur et de la négativité qui ne font qu’alimenter notre épuisement professionnel 😥.
Une insatisfaction perso et pro
Cependant, tout n'est pas la "faute" du travail. L'incapacité à travailler peut venir de nous et d'une insatisfaction personnelle. Cela peut être, par exemple, dû à un manque de confiance en soi et d'un syndrome de l'imposteur 😫. On a l’impression de ne pas être assez bien pour le poste et on ne croit pas/plus en nos capacités. Évidemment, difficile d’être capable de travailler si on pense qu’on est une ratée… Cela peut même aller plus loin, jusqu’à l’ergophobie, la peur de travailler 😨.
Il peut y avoir aussi une insatisfaction professionnelle. Si les valeurs que l'on a, ne sont pas en adéquation avec celles de l’entreprise ou si c’est plus globalement nos tâches qui ne nous plaisent plus, c’est qu’il est peut-être temps de faire une reconversion professionnelle. Il faut envisager le travail d’un point de vue différent, on peut essayer de se lancer dans sa passion pour en faire une activité ! Le travail ne doit pas être un travail de bureau façon "The Office", on peut tenter d'explorer d'autres domaines 👀.
The Office, une série qui parodie le monde professionnel avec le travail de bureau.
👋 On peut décider de faire ce que l’on veut, l’important est que cela nous plaise et qu’on se donne les moyens de changer de métier.
Que faire face à cette incapacité ?
Si j’ai parlé des raisons, c’est parce que c’est la première chose à faire. Comprendre d’où vient notre souffrance professionnelle nous permet de résoudre en partie le problème et nous sortir de notre incapacité à travailler. On doit prêter attention aux signaux que nous envoient notre tête et notre corps : Est-on plus irritable ? A-t-on l’impression d’être insatisfaite ? Est-ce qu’on a du mal à dormir ? Est-ce qu’on a pris ou perdu du poids ? Est-ce qu’on est tout le temps fatigué ?
⚠️ L’incapacité à travailler se traduit par plein de symptômes, c’est pourquoi il faut être à l’écoute de soi.
Cependant, lorsque le corps commence à lâcher, c’est qu’il est déjà tard 😥. On doit surveiller notre santé mentale pour contrôler si on est vraiment satisfait·e par l’aspect professionnel de notre vie. Si ce n’est pas le cas, on peut décider d’en parler à son supérieur pour trouver des solutions à mettre en place.
Par exemple, j’ai exprimé mon souhait d’être en temps partiel, car j’ai su que je ne réussirais pas à tout mener de front.
Évidemment, si on a un manager toxique, on s’abstient ! Dans ce cas-là, le mieux est de s’adresser à une personne extérieure, une amie, de la famille ou encore mieux, un thérapeute. En effet, seul ce dernier sera en capacité de nous accompagner et de nous apaiser 🤗.
Notre vidéo sur le sujet
Pour aller plus loin sur l'incapacité à travailler, nous avons fait une vidéo avec le coach professionnel, Stéphane Masson :