Oui, comme toutes les mamans, je veux être la meilleure pour mon enfant et suivre les injonctions des spécialistes pour me transformer en cette mère parfaite entièrement dévouée à sa progéniture, maman qui selon moi, ne serait pas faite de chair et de sang. Car une maman par définition est une femme, et qu’une femme pour donner le meilleur d’elle-même a besoin de se sentir épanouie dans toutes ses « vies » : professionnelle, sociale, amoureuse, familiale…
➡ Alors oui, la priorité, elle est de toute façon gravée dans notre ADN, c’est bébé. Mais pour m’en occuper au mieux, j’ai besoin de me sentir bien dans ma peau. M’accorder du temps pour moi est donc essentiel.
Un constat sans appel
D’après une étude européenne P&G (Procter and Gamble) réalisée auprès de 10 000 mamans dans 13 pays différents, les mamans françaises ne disposent que de 38 minutes de temps libre, entendez par là sans obligation de travail rémunéré, d’éducation, ou de tâche ménagère (contre 48 minutes en moyenne pour les mamans européennes). Sachant que ce temps disponible fluctue légèrement selon le nombre d’enfants et leurs âges car, voici l’info qui fait mal, il faut attendre que l’enfant atteigne ses 11 ans pour grappiller 21 minutes supplémentaires de temps libre. Aïe. Allons, réconfortons-nous, voici quelques astuces pour faire voler ces stats en éclats. Ou au moins les égratigner un peu. A la recherche du temps perdu ! Nos tips pour ne pas craquer !
1. Identifier les besoins
Être une maman à temps plein, c'est un job qui utilise les mêmes ressorts que la vie professionnelle. Et même en adoptant une organisation optimale, le temps disponible restera une denrée rare. La première chose à faire ? Évaluer les besoins réels. Ces petites choses dont vous avez besoin, celles dont vous avez envie. Sport ? Shopping ? Réunion avec des amis ? Un rendez-vous chez le coiffeur ? Je commence par prioriser les urgences !
2. Je m’organise
Combien de temps cela vous prendra-t-il ? A quel moment de la journée ? Est-ce que je peux profiter d’une sortie pour « obligation » et enchaîner ensuite avec une activité plaisir ? Autant profiter d’être déjà dehors ! Ex. Dentiste + Brushing sur la route du retour ?
S’agit-il d’une activité récurrente ? Les activités récurrentes doivent donner lieu à une organisation intelligente de planning avec le papa qui doit aussi pouvoir s’accorder du temps loisirs (oui, je sais on est quand même franchement sympa). En cas d’impossibilité, je pense aux organismes spécialisés qui peuvent garder Mini une heure ou deux après l’école/la crèche. Parfait pendant le cours de pilate le jeudi en fin d’après-midi. Si Mini suit une activité extra-scolaire, je peux également caler une activité de mon choix sur le même créneau.
Pour les activités ponctuelles. Elles feront également l’objet d’ajustements dans les plannings respectifs, mais de façon plus souple. Anticiper mes besoins permet d’effectuer ces petits réglages sans avoir à se creuser la tête. Papa y voit là un moment improvisé pour profiter d’un moment privilégié avec son enfant.
Bloquée à la maison avec bébé ? Bébé fait la sieste ou bébé joue sur son tapis d’éveil en solo ? J’en profite pour ouvrir mon bouquin (celui dont je relis la page 10 pour la 3ème fois faute de temps), ou de dérouler mon tapis de yoga, ou je m’assoie et ferme les yeux. Cela sera de courte durée alors je savoure chaque seconde.
La 25ème heure : la solution quasi-infaillible. Ou comment gagner 1h de temps… En se levant plus tôt le matin. Oui, je sais, ça pique un peu mais on n’a rien sans rien. Et le plaisir ressenti à la fin de cette heure en vaut largement la peine ! Pendant que toute la maison est encore endormie, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, je sors faire mon footing et je suis en total kiff. C’est ma parenthèse, mon heure hors du temps. Bien sûr, quitte à se lever tôt, on profite pour se faire plaisir ! Alors si votre truc, c’est de sortir acheter le journal et de le lire au calme en buvant votre café… C’est parfait aussi !
➡ C’est votre pause détente, vous déterminez le programme, et celle-ci croyez-moi personne ne viendra vous l’enlever.
3. Un agenda quasi-militaire
Comme la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, je tente autant que possible de me fixer un agenda stable pour les tâches qui fâchent. En prévoyant ces tâches telle une Générale des armées, non seulement j’allège ma (sur)charge mentale, mais je sais également exactement quand il me sera plus facile de m’accorder une « permission ». Ex. lundi, jour de lessive, mardi jour de repassage, mercredi jour des courses… Vendredi la soirée entre amis etc. Pas toujours facile à tenir, mais essayer c’est déjà bien !
S’informer vite et bien au petit-déjeuner. Le matin, j’allume la radio pour écouter les informations pendant le petit-déjeuner. Un fil d’info rapide qui permet de me mettre à jour en allant à l’essentiel. J’évite par-dessus tout, les chaînes d’info en boucle qui ressassent encore et toujours, se perdent dans des débats stériles ou vendent de la pseudo info à sensations. On a mieux à faire, vous ne croyez pas ? J’évite également de me perdre sur internet et de m’éparpiller au fil des recherches… « Oh, tiens donc cette publicité pour cette jolie culotte ! » On a mieux à faire… Ou pas, elle est quand même vraiment jolie 😊
Apprendre en faisant le ménage. Parce que même en faisant preuve d’une grande ingéniosité pour faire passer la pilule plus facilement, il reste toujours quelque chose à faire, et ce quelque chose est rarement exaltant… Alors pourquoi ne pas transformer une activité barbante en temps d’écoute. Pendant que mes mains sont affairées, mes oreilles restent disponibles et mon cerveau pendant ces tâches répétitives a bien mieux à faire que de perdre son temps. Alors je profite du ménage, de la vaisselle, ou d’étendre mon linge pour écouter mes podcasts préférés. A ce sujet, avez-vous déjà essayé les podcasts Wengood ?
On maintient le lien social pendant les transports. Je profite d’être dans le métro ou dans le bus pour correspondre avec famille et amis. Cela m’évite de perdre un précieux temps à pester contre la circulation ou l’incivilité de certaines personnes. Et bien entendu, je respecte les règles de savoir-vivre, j’utilise le sms pour ne pas déranger l’ensemble des usagers.
Le SPA "on demand". Le dimanche soir pendant ma série télé, c’est le rituel. Une petite manucure pendant que je laisse poser un masque hydratant pour mes petons malmenés lors de mes footings matinaux. Oui, il est difficile de caser ces tout petits soins qui contribuent largement à notre bien-être. Alors on n’hésite pas, en plus le vernis à ongle c’est long à sécher donc cela fait une excuse parfaite pour enchaîner un deuxième épisode ! Et si monsieur veut compléter le soin par un petit massage, il est le bienvenu !
Des courses en ligne. Je m’y suis mise tardivement, mais j’ai découvert la magie des courses en ligne. Cela permet de retrouver les articles récurrents de mes paniers en un clic. Je n’ai plus qu’à retirer ce que je ne souhaite plus et ajouter le reste. C’est un peu comme si on avait préparé mon Caddie à l’avance. Un gain de temps non-négligeable ! Je m’épargne le déplacement, les longueurs et largeurs des supermarchés, la file d’attente en caisse, la recherche de la carte fidélité au fin fond de mon sac, ainsi que les achats superflus poussés en tête de gondole. Je l’utilise essentiellement pour les articles volumineux et lourds. A y être, je privilégie la livraison incluse pour gonfler davantage l’épargne temps cela va de soi !
Quand je fréquente les commerces de proximité (ce que je préfère largement), je chausse ma plus belle paire de baskets. Pas pour le style, mais parce que la foulée est toujours plus rapide en chaussure de sport qu’en chaussure de ville. 15 minutes aller et 15 minutes retour d’un pas décidé, je vais plus vite, et en plus, je fais du sport !
4. J’anticipe
Les achats alimentaires. Les produits de première nécessité dont les stocks diminuent à la vitesse grand V. J’achète en double ou en triple les boîtes de lait, de couches, de cotons et autre sérum phy…. Cela permet de voir venir et de ne pas avoir à sortir en urgence pour s’en procurer.
Les événements. Idem pour la liste de courses. Un rapide coup d’œil sur le calendrier fera l’affaire. Le grand souffle, une nouvelle bougie dans quelques jours ? J’ajoute les ingrédients pour son gâteau dans ma liste de courses pour ne pas avoir à courir le jour J.
Les petits plats, je prévois large. En semaine, je ne me lance pas dans des plats mijotés, mais peler 4 carottes ou faire cuire une courgette et des champignons cela ne prend pas beaucoup de temps. Du coup je prévois toujours une portion supplémentaire. Ainsi, j’ai déjà une partie de mon repas du lendemain à laquelle je rajoute une protéine et un féculent de mon choix pour varier les plaisirs. Je gagne ainsi un temps précieux. Et pourquoi d’ailleurs ne pas se lancer dans le « batch cooking » ?
➡ Et pour bébé ? Les boîtes doseuses de lait. Oui, c’est pratique. Ça peut faire gagner du temps, quelques décibels en moins dans les oreilles et donc de la zénitude. Ce n’est pas négligeable.
Nota Bene : papa ne doit pas « soulager maman » MAIS…
… Il est très cordialement invité à faire sa part du job. Ah, ce petit sms « beaucoup de travail, je fais de mon mieux pour peut-être être là au prochain bib ». Autrement dit, quand bébé aura bien joué, crié beaucoup, qu’il sera lavé, calme et prêt à faire sa nuit de sommeil (pour les plus chanceuses) … Mais voilà, maman aussi fait de son mieux pour travailler non-stop et s’occuper en même temps de ce bébé d’amour. Parce qu’en plus, on a un bébé d’amour, oui et il mérite toute l’attention du monde. Alors papa, il ne faut quand même pas abuser. Maman peut dédier sa vie entière à ses enfants oui, elle trouvera toujours l’énergie, mais le mot « enfant » ici n’est pas substituable. On répartit donc les rôles de façon équitable !
La répartition des tâches ménagères, lessive, ménage, courses cuisine font également partie du package « vie de famille ». Je ne parle pas de l’inspecteur des travaux finis qui demande si on a pensé à racheter des chips ou ce qu’il y a pour le dîner ?... Peut-être que monsieur voudra bien préparer le repas, une fois qu’il aura changé bébé, avec les courses dont il s’est bien évidemment occupé ? Avec cela, nous pourrions bien grappiller 30 minutes de temps disponible ! Wahou le temps de s’épiler, de faire du yoga ou même de ne rien faire, ou de fermer un œil puis deux. Et hop 30 minutes se sont déjà envolées.
Mon avis : le plus important, rester soi-mêmeRestons nous-mêmes, et faisons de notre mieux tout simplement, c’est déjà largement suffisant. Chaque maman est fantastique à sa façon, et ce ne sont pas vos enfants qui me contrediront. |
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