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Les joues rouges : le gyrophare 🚨
Les émotions et moi, c'est une longue histoire de domestication, de gestion et de débordements, mais quand le débordement vire au rouge aux joues, difficile de contenir quoi que ce soit. En effet, face à une émotion trop forte, un stress, un malentendu, un malaise, je prends littéralement feu. Un compliment, une remontrance, une maladresse et je me sens devenir rouge. J'ai chaud, j'ai mal et je ne peux rien dissimuler de mon trouble, donc j'ai encore plus honte, donc je rougis encore plus. 😳 Bref, un vrai passage par les Enfers !
Ne me regardez pas !
Le pire dans mon malheur, et dans celui de toutes celles qui piquent facilement un fard, c'est que ça n'arrive jamais quand on est seules. Vous ne vous mettrez jamais à rougir parce que vous répondez faux à Question pour un champion (même si vous le faites à haute voix). Mais attendez de vous tromper de réponse à la soirée Quiz au bar d'à côté et là, panique à bord !
Eh oui, bien sûr, rougir est lié au regard des autres. C'est la peur du jugement d'autrui qui crée cette réaction. En fait, c'est une sorte de système d'alarme ou plutôt de gyrophare, qui signifie à notre interlocuteur : je sens que je suis au centre de ton attention, que tu m'évalues, et ça me gêne. Que les intentions de notre interlocuteur soient bonnes ou mauvaises, peu importe, voilà pourquoi on rougit autant face à un compliment que face à un reproche. C'est en fait notre identité publique et notre image sociale qui sont menacées
Est-ce vraiment normal de rougir ? Un aveu d'embarras
Le fait de rougir peut entrer dans la catégorie des marqueurs expressifs de l'émotion. À savoir, l'expression non verbale, mais corporelle des émotions, comme le sourire ou les larmes. Si je souris, je montre aux autres que je suis heureuse, si je pleure, que je suis triste et si je rougis que je suis mal à l'aise. Le rougissement doit donc avant tout être interprété par autrui. Cependant, il faut noter que dans une situation d'embarras, rougir n'est pas la première chose que l'on fait.
👉 Lors d'une situation embarrassante nous allons par exemple très rapidement, baisser les yeux, nous crisper voire nous raidir, bégayer ou modifier notre débit de parole. Et alors que tous ces signes d'embarras apparaissent dans les premières secondes, nous mettons entre 15 et 20 secondes pour rougir !
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On fait la paix ? 🕊️
Rougir est un moyen pour notre interlocuteur de comprendre que nous nous préoccupons du regard des autres, ce qui contribue à nous rendre plus sympathique aux yeux des autres. C'est particulièrement idéal si on rougit après une faute. Ça permet de montrer aux autres que nous avons un sens moral et donc que nous sommes aptes pour la vie en société. Pour peu que la personne en face de vous soit dotée d'un peu d'empathie, elle devrait comprendre votre embarras et vous permettre de vous apaiser.
Ajoutons au passage, que le rouge aux joues évoque l'embarras dans presque toutes les cultures. Tout comme les émotions primaires, rougir est donc un signe compris partout. Chouette !
📌 Tous des singes ? Rougir équivaudrait chez les humains aux signes d'apaisement observés chez les primates. Des stratégies de soumission censées apaiser les tensions. Ainsi, l'épouillage, les baisers ou le fait de se jeter par terre sont autant de signes de pacification comme notre rougissement. |
Et mon corps, il dit quoi ?
Lors d'une situation embarrassante, c'est notre système nerveux qui passe à l'action. Le système nerveux sympathique met notre organisme en état d'alerte quand le système nerveux parasympathique ralentit les fonctions de l'organisme pour nous permettre de nous apaiser. En fait, on rougit quand le système nerveux sympathique envoie une alerte d'une telle force que le système nerveux parasympathique n'arrive pas à contrôler. Le système nerveux sympathique se tourne donc vers les vaisseaux sanguins qui se dilatent et créent les rougeurs.
Comment faire pour ne plus rougir ? Adieu eurotophobie !
Le vrai problème quand on rougit c'est que la honte est si forte qu'elle renforce le rougissement. Plus on va chercher à dissimuler son rougissement, plus on va aggraver la situation. D'autant plus que la honte est un sentiment si fort qu'il laisse une trace presque traumatisante dans notre mémoire émotionnelle : un vrai goût de reviens-y pas !
La honte de rougir
Quand on commence à rougir régulièrement et à appréhender le phénomène, voire à en avoir peur, on parle d'eurotophobie. Cette phobie fait partie des anxiétés sociales, elle peut être traitée par une TCC, mais tout commence surtout par une phase d'acceptation.
👉 Le mieux est encore de se souvenir que rougir a un intérêt social. Il faut donc dédramatiser et ne pas chercher à arrêter des rougissements, de toute façon incontrôlables. Avoir honte de rougir ne fait qu'empirer les choses alors autant être bienveillant avec soi-même et se concentrer sur son souffle et sur ce qu'on a à dire. Enfin, un travail sur soi peut être fait pour apprendre à s'affirmer et réduire la crainte du jugement des autres, un psychologue peut aider à prendre confiance en soi.
L'avis de la rédaction : une sensibilité à assumer !On rougit le plus généralement quand on sent l'attention se poser sur soi. Il est donc question ici du rapport au regard des autres, de la confiance en soi, de la peur de montrer nos faiblesses ou de perdre le contrôle. Vastes sujets ! Retenez simplement qu'il est normal de rougir, qu'il n'y a absolument rien de honteux. Le meilleur conseil à vous donner est d'accepter votre sensibilité, de l'accepter et d'en faire une force. Le chemin est parfois long pour y parvenir, c'est pourquoi nous ne saurions que trop vous conseiller que de prendre rendez-vous avec un psychologue afin d'effectuer sur travail sur soi. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! |
Un travail de tous les jours : Comment mieux gérer ses émotions au quotidien pour vivre plus sereinement ?
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