Minimalisme, la bonne philosophie pour vivre mieux ?

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Et si celui qui avait véritablement raison c'était Baloo ? En 1968, dans Le Livre de la Jungle, Baloo nous chantait déjà qu'il en fallait peu pour être heureux. 54 ans plus tard, rien n'est aussi vrai. Là où toujours plus de consommation ne semble plus rendre heureux et détruit la planète, le minimalisme prône une sobriété qui peut aussi se révéler bénéfique pour notre bien-être.

Minimalisme, la bonne philosophie pour vivre mieux ?
Sommaire : 

Place au vide !

Regardez autour de vous. Il y a trop d'objets vous ne trouvez pas ? Pas de panique, ça peut nous arriver à toutes de craquer et d'acheter des choses inutiles. Sauf que peu à peu, ces objets commencent à nous envahir et à prendre beaucoup de place dans notre intérieur, mais aussi dans notre tête. Typiquement, l'exemple de la penderie pleine à craquer alors qu'on n’a rien à ne se mettre, c'est exactement ça, le contraire du minimalisme. Et c'est aussi exactement pour ça qu'il faut miser sur la simplicité. Acheter toujours plus de choses, ça prend du temps. Ranger ces choses, ça prend du temps. Savoir quoi faire et quand utiliser ces choses, ça prend du temps. 

Et là, je ne parle que de notre temps, pas de notre impact sur la planète et du poids qu'ont toutes ces choses sur notre mental. Bref, désencombrer ça fait du bien, mais le minimalisme, c'est plus que ça. C'est une véritable philosophie de vie.


Les 3 principales règles du minimalisme :
  • ✅ Écarte les objets inutiles (adieu achats compulsifs cadeaux encombrants, etc.)
  • ✅ Trier ses objets et apprendre à se détacher de ses possessions
  • ✅ Remettre en question et travailler sur son désir de posséder

Minimalisme, la philosophie du moins qui rencontre l'écologie

Le minimalisme est un concept philosophique qui remonte à l'antiquité et se base sur la volonté de se libérer du désir de posséder.

Aujourd'hui, si le minimaliste est tendance, c'est parce qu'il s'inscrit dans un mode de vie écologique. On va donc acheter de manière raisonnée et privilégier des produits de qualité. En consommant mieux et donc moins, on évite ainsi de créer des déchets, de polluer et d'accumuler des objets. Le minimalisme est aussi proche du zéro déchet et en ce sens, il sert l'environnement. Mais, de façon plus individuelle, il peut aussi être un allié bien-être et même devenir une façon d'être et de vivre.

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Baloo, mon maître à penser.

La fin du cercle vicieux : Pourquoi se mettre au minimalisme ?

Le minimalisme pose bien sûr la question de la consommation et donc de notre bonheur. En effet, actuellement, notre bonheur semble intimement lié à ce que nous possédons, à la manière dont nous dépensons notre argent. Mais ce cercle infernal qui consiste à gagner de l'argent pour le dépenser n'est-il pas un peu enfermant 😈 ? Si on se penche véritablement et sincèrement sur nos vies qu'est-ce qu'on y verrait ? Toujours plus d'achats, d'objets, de choses et de moins en moins de temps. 

Le minimalisme permet aussi de revenir à l'essentiel, de reprendre le contrôle de sa vie, quand celle-ci se laisse happer par nos achats et surtout de reprendre possession de son temps. Qui suis-je vraiment quand je ne suis plus que cette personne qui gagne, achète, possède, gagne, achète, possède, gagne, achète, possède ?

Je possède donc je m'aime

Finalement, tous ces objets finissent par nous définir et nous n’apprenons à nous aimer que par leur biais. Par exemple, pour tenter de reprendre confiance en moi et renouer avec mon corps après mon accouchement, j'ai acheté des tas et des tas de vêtements. Parfois de manière réfléchie mais parfois de façon bien plus compulsive. C'est vite devenu une addiction. Je passais des heures et des heures sur internet à chercher LE vêtement idéal, puis le suivant et enfin celui d'après 🤯. 

Cette recherche empiétait sur mon sommeil, sur mon temps passé en famille, sur mes passions et sur mon temps plus largement. En fait, je voulais simplement avoir les bons vêtements, le bon look qui me permettrait de me sentir aimée, regardée et peut-être même admirée par les autres. Je m'étais moi-même réduite à mes vêtements, rien de plus.

place au minimalisme

Je m'étais moi-même réduite à mes vêtements et rien de plus.

Ce type de comportement arrive plus souvent qu'on ne le pense, parce que la prise de recul, la remise en question est difficile à faire. Est-ce que j'achète ce nouveau smartphone parce que j'en ai besoin ? Pour me faire plaisir ? Ou pour montrer aux autres que je le possède ? On ne se pose pas toujours la question. Avec les objets on s'intègre, on répond aux normes de la société ou du groupe, mais on en oublie de s'accepter telle que l'on est.

Difficile d'entrer dans le minimalisme d'un seul coup, c'est un cheminement et souvent cette voie commence par la capacité à se détacher du regard des autres, retrouver l'estime de soi, apprendre à s'aimer et à croire en soi.

Cet article va vous aider : J'ai sans cesse besoin de reconnaissance, comment arrêter de chercher l'approbation des autres ?

Libérer de l'espace, comment se lance-t-on dans le minimalisme ?

Je le répète, la philosophie minimaliste, c'est un art de vivre à part entière et aussi une façon d'être. C'est donc un concept écologique certes, et on s'en réjouit, mais là où on joint l'utile à l'agréable, c'est que le minimalisme peut aussi nous rendre plus heureuses. Libérer du regard des autres, de leurs attentes et libérer aussi des objets, nous faisons plus de place au monde, à l'humain et à la vie elle-même. Oui, je sais, on dirait un gourou 🧙‍♀️ quand je dis ça, mais franchement, j'ai tellement passé de temps à acheter pour avoir l'impression d'exister que j'ai perdu le sens des priorités. Gagner plus d'argent et vivre entourée de choses était pour moi une véritable obsession. Certes, comme beaucoup d'entre nous, biberonné à la publicité, j'ai été habituée à consommer sans trop me poser de question, mais quand acheter des choses n'offre qu'une petite satisfaction qui rapetisse au fur et à mesure des achats, où est le bonheur et où est ma vie ?

Comment se délester et enfin devenir soi ?

Passons enfin à la partie pratique. L'idée n'est pas de se ruer sur ses placards et de les vider frénétiquement pour vivre dans le plus grand dénuement. Pour débuter avec le minimalisme, il faut se poser LA question essentielle pour chaque chose et chaque personne qui rentre dans nos vies :

  • Pour un objet : est-ce qu'il m'est utile ?
  • Pour une personne : est-ce qu'elle nuit à mon bien-être ?

On l'aura compris, si un objet ne m'est pas utile, je peux m'en passer. Si une personne nuit à mon bien-être, c'est qu'il n'est pas nécessaire de continuer à la fréquenter. Évidemment, ceci étant dit, les choses ne sont pas toujours aussi simples... Mais commençons par ces 3 étapes pour devenir minimaliste.

1. On consomme en conscience

Parler d'objets utiles, c'est un peu vague. L'utile des uns est l'inutile des autres. Ce qu'il faut faire ici, c'est devenir une actrice de votre consommation. Par exemple, je me maquille. J'entends très bien qu'un fard à paupières n'est pas un objet vital. Oui mais, je me maquille et j'aime mettre de la couleur sur mes yeux. Comment on agit en tant que minimaliste ? On réduit, tout simplement. Au lieu d'une palette 150 couleurs ou pire encore, au lieu d'acheter 10 palettes, on se regarde, on s'observe, on s'apprend et on choisit la couleur qui nous va bien, celle qu'on va porter à coup sûr et qui ne va pas finir solitaire et effritée 😢. On s'offre celle-là, et c'est tout.

👉 Pour chaque achat on se pose donc les bonnes questions : est-ce que je vais vraiment m'en servir ? Est-ce que ça va me rendre heureuse ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Est-ce que je n'ai pas quelque chose qui ressemble ? Est-ce que quelqu'un peut me le prêter ? Bref, vous avez compris le principe !

2. On analyse ses sentiments

Que ressentez-vous lorsqu'on vous offre un cadeau ? Lorsque vous vous achetez une nouvelle robe, un nouveau téléphone... ? L'acte d'achat peut rendre heureux, faire du bien, soigner une déprime passagère, mais la possession de cet objet rend-elle vraiment heureux ? Interrogez-vous sur l'attachement que vous avez pour vos objets. Vous avez tout à fait le droit de vous montrer sentimentale avec vos objets. Il semble impossible de se séparer de telle ou telle chose. Ce n'est pas grave. On se souvient que le minimalisme c'est aussi un chemin et que ça doit nous rendre heureuse. Un jour, j'ai perdu une bague que mes parents m'avaient offerte pour mes 16 ans, presque 20 ans plus tard, j'ai encore de la peine.

Cependant, face aux objets que l'on aime vraiment, il existe deux astuces :

  • Les mettre de côté et deux ou trois fois par an, les ressortir et se demander s'ils nous apportent encore quelque chose ? Si vous ne les utilisez pas, pourquoi les gardez-vous ? Est-ce qu'ils ne pourraient pas être plus utiles à quelqu'un d'autre ? Après le décès de ma grand-mère, j'ai récupéré et gardé de nombreux objets qui lui appartenaient. Au fil des années, j'ai fini par m'en débarrasser. Une fois que le deuil est fait, il reste le souvenir de ma grand-mère, dans mon cœur et dans mon esprit, pas dans ses objets. Il faut prendre conscience que la vie est telle qu'elle est, vider ses placards, c'est aussi prendre un nouveau départ.
  • L'autre petite astuce consiste à prendre une belle photo des objets qui sont pour vous riches en souvenirs. C'est un moyen de les garder proches de vous, même quand ils ne sont plus là. Notez aussi que l'on peut se montrer minimaliste avec ses photos et faire du tri 😫.

3. On évite la tentation

Vider, ça ne veut pas dire faire de la place pour remplir à nouveau. Après le désencombrement, il faudra donc passer à la déconsommation.

On commence par éviter la publicité et on se désabonne des newsletters qui proposent des offres. Rendez-vous compte que nous achetons souvent par ennui, par habitude et par craquage ! Pour lutter contre ce comportement, on ne s'expose pas à la tentation ou on résiste si on se sent assez forte 👏. On pense aussi à appliquer le minimalisme quand il s'agit de faire un cadeau. Cadeau dématérialisé, activité ou cadeau commun sont les meilleures options.

>>> Cette année, pour Noël, on vous proposait par exemple des idées de cadeaux dématérialisés, inspirez-vous !

Enfin, sachez que le minimalisme n'est pas un long fleuve tranquille, vous risquez de craquer (toi-même tu sais 🫵). La tentation de vouloir combler le vide sera grande. Acceptez les rechutes, ne vous flagellez pas et assumez en vous posant les bonnes questions : pourquoi est-ce que j'ai craqué ? Par ennui ? Par tristesse ? Par narcissisme ? En analysant votre comportement vous serez plus à même de gérer votre éventuelle future rechute.

Tous les objets

Les objets n'ont que l'importance qu'on leur donne. Tu tiens à tes mugs ok, mais jamais ils ne te feront le câlin que tu mérites après une dure journée.

Rechute et liberté

Être minimaliste ce n'est pas simple. Si vous vous lancez dans l'aventure, il est possible que vous connaissiez des rechutes. Sachez que je vous donne des conseils, mais que j'en suis moi-même à ma troisième tentative. Qu'est-ce qui me pousse à toujours vouloir essayer d'être minimaliste ? Déjà une certaine éco-anxiété liée à la culpabilité, mais aussi parce que je suis certaine que le minimalisme porte en lui une clé de mon bonheur. La joie que je ressens en achetant quelque chose est chaque fois plus courte et moins intense. Puis, je finis par me sentir à l'étroit, physiquement et mentalement. Où que je regarde chez moi, des objets me regardent. 

Je vis dans un bordel qui pourrait être bien plus joyeux, s'il était un peu moins présent 😅. Et puis, quand je trie et que je me débarrasse, c'est difficile, il y a des doutes, des remises en question et parfois des larmes, mais finalement, quand le calme règne à nouveau et que la simplicité apparaît, c'est toujours une intense satisfaction. Chaque fois que je ne traîne pas sur un eshop, que je ferme les réseaux sociaux, que je ne réponds pas à mon vampire psychique, je gagne du temps pour ma vie et pour ce(ux) qui compt(ent) vraiment !

L'avis de la rédaction : on adore !

Vivre avec moins pour vivre mieux, nous y croyons chez Wengood même si nous ne sommes pas encore parfaites ! Nous sommes persuadées que le minimalisme est l'une des clés de notre liberté et de notre bonheur alors on change nos habitudes, chacune à notre rythme. Et vous, vous en êtes où dans votre rapport aux choses ? Dites-nous tout en commentaire, on adore vous lire. Et si vous avez tendance à collectionner les objets de façon compulsive, que vous n'arrivez pas à jeter ou que votre rapport aux objets est déséquilibré, source de souffrance, prenez rendez-vous avec un psychologue. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Et aussi :

Source : meanwhile

Article proposé par Lauriane Amorim

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