Comment savoir si on est dans un triangle de Karpman ?
On l’a vu, le triangle fonctionne avec trois rôles. Même s’il se peut que le jeu psychologique se fasse entre deux individus, la plupart du temps, ce sont des personnes différentes qui le tiennent. Effectivement, chacun peut en retirer un intérêt personnel. Comment savoir si on est dans ce triangle dramatique ? Il faut identifier nos comportements quand on est dans un contexte social (amis, famille, couple, travail, etc.) :
- On aime ordonner, voire on rabaisse sans le vouloir. Il nous arrive de considérer d’autres personnes comme inférieures à nous ➜ On se place dans le rôle de bourreau 😈.
- On veut toujours aider, même lorsqu’on ne nous le demande pas. Parfois on empire la situation malgré nous, mais les injustices nous sont insupportables ➜ On se place dans le rôle de sauveur 🦸♂️.
- On s’apitoie facilement, on a du mal à être positive et on cherche souvent quelqu’un pour écouter nos plaintes ➜ On se place dans le rôle de victime 🥺.
Pour Christine Calonne "On entre dans le triangle quand on sent que finalement c'est une relation qui est constamment basée sur des pressions il y a des pressions psychologiques, qui s'accompagnent de violence par exemple le dénigrement, la culpabilisation et donc la menace, le chantage."
Comment sortir du rôle de bourreau ?
Comme c’est un mécanisme inconscient, on ne se rend pas compte que l’on est une personne toxique pour les autres. Néanmoins, il n’est pas évident de reconnaître ses torts et de prendre sur soi quand on voit une personne se plaindre, en particulier si c’est un proche. De plus, le bourreau est souvent excédé par le comportement de la victime. Par exemple, une amie a embouti une voiture et il n’y a que du dégât matériel :
- ❌ Au lieu de dire : “Arrête de te plaindre et de faire ta Calimero, ce n’est que de la tôle, puis t’avais qu’à faire attention !”
- ✅ Il vaut mieux dire : “Je comprends le stress que tu as éprouvé, c’est toujours embêtant ce genre de soucis. L’important est que tu n’aies rien ! As-tu besoin d’aide pour gérer les papiers ?”
L’écoute et l’empathie sont à replacer au cœur de la relation. Si le comportement de la victime nous agace, il faut pouvoir l’exprimer sans animosité et rester factuel. Pour cela, il faut apprendre à gérer sa colère pour éviter qu’elle se répercute sur les autres 😡.
Comment sortir du rôle de sauveur ?
Difficile de ne pas vouloir aider quelqu’un en souffrance, surtout lorsqu’on est hypersensible et très empathique ! Être sauveur, c’est le rôle un peu particulier du triangle dramatique. On voit la victime se plaindre et le bourreau s’énerver, on est un peu entre les deux ! Donc on a envie d’aider, mais aider n’est pas sauver. Pour savoir si on peut réellement apporter notre aide, on doit se poser quatre questions 🤔 :
- “Est-ce que j’ai une responsabilité dans cette affaire ?”
- “Est-ce que cela relève de ma compétence ?”
- “Ai-je vraiment envie d’aider cette personne ?”
- “M’a-t-on clairement demandé d’aider ?”
Si on répond oui aux quatre questions, on peut se permettre d’aider. Cependant, si on répond non à ne serait-ce qu’une question, alors on n’intervient pas 🙅♀️. Surtout dans le cas de la dernière question, elle est cruciale pour déterminer si on a raison d’apporter son aide ou pas. Si on répond non à une ou plusieurs questions, c’est qu’on se met en position de sauveur.
Comment sortir de son rôle de Victime ?
On a toutes sûrement été un jour dans le rôle de victime, car ça fait du bien de trouver du réconfort auprès du sauveur. Seulement, plus on apprend à compter sur les autres, plus il est impossible de sortir du triangle bourreau, sauveur, victime. Alors, pour en sortir, il faut :
- 👉 Apprendre à compter sur soi-même. Chacun se tourne vers sa propre réalité comme décrit dans “Les Accords Toltèques”, donc on doit se défaire des autres pour évoluer.
- 👉 Éviter de faire des généralisations. Par exemple, on oublie les phrases du type “c’est toujours à moi que ça arrive”.
- 👉 Exprimer une émotion plutôt qu’une plainte. Surtout lorsqu’on ressent une émotion négative comme la peur ou la tristesse.
- 👉 Reconnaître ses torts. Il est toujours plus facile de rejeter la faute sur les autres, en particulier le bourreau. Pour sortir de son rôle, on met de côté sa mauvaise foi et on va de l’avant !
Bien sûr, on peut espérer que notre entourage soit présent et bienveillant pour nous épauler. Néanmoins, il ne faut pas que ça soit un réflexe de penser ainsi. L’indépendance et la confiance en soi sont à cultiver pour ne plus être victime 💪.
En gros dans votre article, pour sortir du rôle du bourreau, il faut devenir sauveur... Pour sortir du rôle de sauveur, il faut devenir une victime, puisqu'on va se dévaloriser à toujours se remettre en question avant d'aider quiconque. Pour sortir du rôle de victime, on devient un (son propre bourreau), puisqu'on doit dire que si on est victime, c'est plus de notre faute que celle des autres (on va aller dire ça aux victimes de viol pour voir hein). Cette dissociation est une arnaque intellectuelle. On est tous les 3 en même temps, à tour de rôle, à différents moments de la journée. Même les personnes dépressives peuvent endosser le rôle de sauveur par coping et de bourreau pour leur entourage, malgré leur victimisation personnelle constante.
Pas d'accord, il y a 2 ans