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Des objets qui rassurent, de génération en génération
Je sais très bien que la tendance est au minimalisme et que pour se sentir bien dans sa tête chez soi, il faut vraiment désencombrer son intérieur. Oui, mais voilà, je suis le genre de personne qui a encore ses cours de philo de terminal… C’est dire. Mais en même temps, j’ai grandi entourée de boîtes en métal, de flacons de parfum vides et d’outils en multiples exemplaires. Eh oui, mes parents aussi avaient du mal à jeter et lorsque je vivais chez eux, être entourée de tous ces objets me rendait folle 🤯. Sauf que voilà, l’hérédité a parlé pour moi… Si je n’accumule pas les mêmes objets, je m’entoure aussi outre mesure, quitte parfois, à manquer de place 🤕.
J’ai toujours eu une âme de collectionneuse, je croyais qu’accumuler des objets me permettrait de renforcer mon estime de moi. J’étais fière d’avoir trouvé et de ramener chez moi l’objet qu’il me fallait. Sauf que faire une collection de timbres, c’est bien sympa, mais collectionner les timbres, les figurines de cochon, les magazines, les t-shirts à message, les boîtes à thé… Ça devient compliqué et c’est là que la situation a légèrement commencé à m’échapper. D’autant plus qu’en parallèle de ces improbables collections, ma tendance à l’accumulation touche aussi les cadeaux qu’on m’a faits, les objets abîmés, mais qui « peuvent encore servir » ou ceux pour lesquels j’ai un attachement démesuré.
📌 Accumuler parce que ça "fait du bien" peut vite dériver vers un vrai trouble du comportement. Il porte le nom de "syndrome de Diogène". Heureusement, je n'en suis pas encore là ! Enfin je crois ? |
"J’ai toujours eu une âme de collectionneuse, je crois qu’accumuler des objets me permettait de renforcer mon estime de moi."
La culpabilité de jeter
Un jour, mon frère m’a prise en photo dans mon salon, lorsque j’ai regardé la photo, j'ai eu un profond sentiment de malaise 😱. J’avais l’air complètement noyée dans les objets qui habitaient la pièce. Je n’avais, en tout cas, pas l’air heureux. Cette photo aurait pu être un déclencheur, mais elle m’a surtout permis de mettre le doigt sur mon problème. Visiblement, j'ai une légère tendance à l’accumulation d'objets sans que ça ne dérive vers la pathologie.
📚 Ma table basse est si encombrée de magazines que je peine à me souvenir de sa couleur. J’ai une boîte de câbles USB que je n’ouvre jamais. J’ai tellement de livres que je ne sais jamais lequel lire (et que j’en achète donc de nouveaux). Et enfin, ma robe préférée est perdue au milieu de dizaine d’autres, que je portais déjà, il y a 10 ans. J’envisage de garder un torchon troué, si jamais j’ai besoin d’un énième chiffon pour faire le ménage. Ce ticket de cinéma me rappelle une super soirée. Ces deux assiettes abîmées et ringardes ont un petit côté vintage, je pourrais les mettre de côté… Si besoin… |
J’ai eu peur d’avoir des regrets. Après plusieurs heures, moult efforts et un peu d'auto-encouragement, je réussis néanmoins à atteindre la poubelle avec un tas de vieilles cartes postales affreuses. Une fois jetées, je dois vraiment me contrôler pour ne pas les reprendre tant le sentiment de honte et de culpabilité me fait souffrir 😖.
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"Une fois jetées, je dois vraiment me contrôler pour ne pas les reprendre tant le sentiment de honte et de culpabilité me fait souffrir. Mais pourquoi est-ce que je suis comme ça ?"
Pourquoi je n'arrive à rien jeter ?
Dans mon cas, je sais que ce n'est pas un trouble comme pourrait l'être le Syndrome de Diogène. Je n'accumule pas au point de ne plus pouvoir circuler dans mon appartement ou au point de garder même les déchets. Non, moi j'accumule juste pour que ça me casse les pieds quand je veux ranger. Mais tout de même, pourquoi je fais ça 🤔 ?
👉 1. Je suis prévoyante
Le fameux « on ne sait jamais ». Ce pull peut revenir à la mode, cette poêle pourrait encore servir, au cas où et peut-être qu’un jour, j'aurais envie de faire des cocktails avec ce shaker. (J’ai un shaker ?). Garder des objets m'aide à me projeter dans le futur, mais en fait, c'est surtout un manque de confiance en l'avenir et d'anxiété d'anticipation. Au fond de moi, j'ai peur de manquer 😥. C'est une réaction typique chez les personnes qui ont connu la guerre et que l'on peut retrouver dans leur descendance.
👉 2. Je me sens coupable
Comme pour les cartes postales, les lunettes de soleil de ma grand-mère décédée, le faire-part de mariage d’amis, que je ne fréquente plus ou le bibelot, cadeau souvenir de ma mère, si je jette, je me sens coupable. J’ai peur de manquer d’attachement envers ces personnes et pourtant, dois-je vraiment m'encombrer d'objets inutiles et qui ne me plaisent pas vraiment, pour prouver mon amour à mes proches. La réponse est claire : non 🙅♀️ !
👉 3. Je suis nostalgique
Les objets qui nous entourent ont parfois le fabuleux pouvoir de nous faire remonter dans le temps, ils font partie de notre histoire et prouvent que nous avons existé. Comment donc s’imaginer ne plus les avoir autour de nous et renier sa nostalgie ? Eh bien tout simplement en donnant plus d'importance à nos actions plutôt qu'à nos possessions. Je vais donc apprendre à préférer le "je fais donc je suis" au "j'ai donc je suis".
Le conseil de la rédaction : allez-y par étapes !Si jeter des objets qui vous tiennent à cœur vous terrorise, fonctionnez par étapes. Commencez par vous débarrasser des objets les plus simples. Ceux qui sont moches, très abîmés ou complètement inutiles. Ça demande un effort, ce n’est pas simple, mais une fois que l’on a fini par accepter l’idée, par comprendre qu’on ne fait rien de mal, c’est un profond sentiment de liberté qui s’empare de nous, et alors on se sent prêt à recommencer ! Mais si vous sentez que vous n'arrivez pas à lâcher prise, peut-être qu'il faut envisager dans discuter au travers d'une thérapie. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe |
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