Je n'ai pas d'amis... Pourquoi ? Est-ce que c'est grave ?

Mis à jour le par Justine Guilhem

Non pas que je passe mes journées seule, dans mon coin, sans décrocher un mot. J'ai bien deux ou trois personnes à appeler si je veux sortir boire un verre, mais je n'ai pas d'amis. Pas de "deuxième famille" comme on dit. Est-ce volontaire ? Est-ce qu'un trop mauvais caractère repousse tous ceux qui m'approchent ? Ou tout simplement la vie, qui nous éloigne de certaines personnes lorsqu'on grandit ? Je n'ai pas d'amis, est-ce vraiment grave ?

Je n'ai pas d'amis... Pourquoi ? Est-ce que c'est grave ?

Adulte, je n’ai pas d’amis : est-ce un drame ?

Dans la cour de l’école, je me faisais des amis en deux temps trois mouvements. Une présentation brève nous suffisait, on passait ce fameux pacte « d’amies pour la vie » et on avançait ensemble jusqu’au lycée. Puis est arrivée l’université, avec ses promotions de 150 étudiants (dont je n’ai jamais retenu le nom 😅) et ses 30h de cours partagées avant de repartir chacun de son côté. 

En plus, en grandissant, on développe une certaine méfiance envers les autres, on n'a pas envie d'avoir des faux amis ou des embrouilles constantes. Quand ce n’est pas une histoire de rivalité entre filles ou encore une difficulté à s’ouvrir avec ceux qu’on ne connaît ni très bien, ni depuis longtemps… Dur de tisser des liens ☹️ !

Aujourd’hui, je suis adulte, je n’ai pas d’amis, sous-entendu de personnes que je considère comme ma sœur, mais j’ai beaucoup de potes rencontrés au travail, au café, ou en pratiquant mes loisirs et il n’y a pas un samedi soir que je passe seule.


"Si vous voulez connaître vos véritables amis, habitez un cinquième étage sans ascenseur."

Sinon, la véritable différence entre le véritable ami et le bon copain, c’est le niveau de confidence. Ses proches, ses problèmes, on ne les dévoile pas à un simple pote, aussi cool soit-il.


Pourquoi n'a-t-on pas d'amis ? 

Je vous ai raconté mon parcours et le fait que je n'ai pas d'amitié profonde. Oui, j'ai du mal à me faire de nouveaux amis, des vrais, à qui on peut tout dire et je me sens très bien comme ça ! Cependant, il y a des personnes pour qui c'est une vraie souffrance. Alors pourquoi en vient-on à ne pas avoir d'amis ? Voici quelques pistes de réflexions : 

🙃 On peut se retrouver sans amis parce qu'on est une personne antipathique... Toujours en train de râler, de juger les autres et de m’arrêter sur des détails, trop fermée d’esprit ce qui rend tout dialogue impossible… Ma compagnie n’est ni recommandée ni souhaitée. La bonne nouvelle, c’est que cela se travaille et il faut commencer par se poser la question "suis-je une personne toxique ?".

😆 Je peux aussi ne pas avoir d’amis parce que c’est mon choix, si je suis un être solitaire et introverti. À l’image des personnes qui ont choisi le célibat, j’aime faire les choses à ma façon et je n’ai besoin de personne. Le shopping, je préfère le faire seule et à mon rythme. Au cinéma ou au restaurant, je suis mieux sans la présence de quelqu’un qui me parle…

👉 Si je ne suis dans aucun de ces cas, alors il se peut aussi que j’aie des difficultés à aller vers les autres, une timidité à vaincre, ou un travail sur l’estime de soi à effectuer ? Mais pour ça aussi, il existe des thérapies.

Un entourage au deuxième degré

C’est en ce sens-là que je ne dois pas me blâmer… Maintenant que je suis devenue adulte, je suis en capacité de me dire que ce n’est pas grave de s’éloigner des autres. Chacun a sa vie, son quotidien et ses occupations ! Le secret du bonheur, c’est compter sur soi et suivre ses envies 🥰. Je me suis installée dans une ville qui me plaît et pas juste à côté de cette amie, connue à l’université, qui ne m’aurait peut-être même pas rendu la pareille. Mon métier et mes activités, je les ai choisies en fonction de moi et c’est le meilleur moyen d’éviter toute déception.

Grâce à mon partenaire (qui, au passage, peut m’intégrer dans son cercle de connaissances) ou ma famille proche, je ne suis pas seule. Je sais juste que mon entourage "au deuxième degré" est encore changeant. Je ne peux pas prédire avec qui je parlerai plus tard, et si les gens que j’ai côtoyés le temps d’un verre après seront les mêmes demain.

👋 Cet article pourrait vous intéresser : Amitié brisée : il est temps d’enterrer la hache de guerre !

Adulte, on n'a que deux amis 

Si vous vous sentez seule, dites-vous que de nos jours, de plus en plus de gens reconnaissent qu’ils n’ont pas de "vrais" amis au-delà de leurs contacts des réseaux sociaux. L'accumulation de "faux liens" se ferait au détriment des relations d'amitié plus étroites. Will Reader, docteur en psychologie souligne que "quand les amitiés naissent en dehors du monde virtuel, celui-ci peut aider à maintenir les relations, mais les liens réels se font rares et précieux". 

D’où l’importance de faire un pas vers les autres et de revenir vers des rapports simples et sincères. Quoi qu'il en soit, ne culpabilisez pas, car la plupart des adultes n'ont que deux amis proches. Si vous sentez que vous pouvez vous rapprochez de quelqu'un et approfondir le lien, faites-le !

L’avis de la rédaction : Relativisez vos amitiés !

La vie est faite de rencontres, il faut profiter du moment présent, des gens qui se trouvent sur notre route, et se dire que s’ils doivent rester, ils le feront. Si non, d’autres prendront leur place pendant un temps. Enfin, si l'amitié vous manque, que vous peinez à tisser des liens, à aller vers les autres, n'hésitez pas à contacter un psychologue afin d'identifier la cause de ces blocages et trouver des solutions ensemble.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! 
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Sources : Livres "Evolution and Behavior" de Lance Workman et Will Reader / "L'amitié - Essentielle, constructive, fusionnelle ou toxique... Quelle part de nous se joue dans ce lien puissant ?" d'Anne-Laure Buffet

Article proposé par Justine Guilhem

Mon rêve de bonheur : faire de ma vie un grand terrain de jeux

Nos derniers articles

Doit-on dire à une· am·i·e qu'il·elle est cocu·e ?

Un samedi matin, mon téléphone sonne. C'est Jules, le mari de mon amie Elsa. Il ne m'appelle jamais. Je décroche et lance un "allô" interrogatif. Pour toute réponse je n'entends que des râles et des gémissements. Je souris en me disant que pris par l'excitation, ils ont dû attaquer une partie de jambes en l'air sur le téléphone. Mais j'y pense... le samedi matin Elsa va toujours au bébé nageur. Aïe !

Les conseils de Jessica Vanengeland, coach, pour se remettre d'une rupture

Aujourd'hui, je laisse la parole à Jessica Vanengeland, coach en développement personnel et séduction. Elle veut commencer en vous disant ceci : "les ruptures sont nécessairement des moments douloureux". Oui, souffrir est presque une condition sine qua none à la rupture... C'est un moyen d'avancer, de mieux se connaître et même de ressortir grandi d'une relation. Alors voici ses conseils pour vous aider à vous remettre d'une rupture, car parfois, il est compliqué d'y faire face seul·e. C'est parti, je lui laisse la parole :

Comment mieux répartir la charge mentale entre conjoints ?

Prendre rendez-vous chez le pédiatre, rajouter des œufs sur la liste des courses, acheter un cadeau pour l'anniversaire de belle-maman, etc. Entre nous, on sait très bien qui pense à tout ça hein. Qui est hanté par cette liste ? Ce sont nous les femmes qui pensons, portons et sommes obsédées par tout ce qu'il y a à faire au quotidien pour la maison et la famille. Il est temps de partager ce poids non ?!

Fatigue de l'autome : 6 conseils pour retrouver la forme

Dire qu'il y a quelques semaines on vivait à peine vêtues, on mangeait des glaces et des fruits à la peau douce et surtout on prenait le soleil, sur une plage, dans une rue ou même derrière une vitre. L'été, le soleil et les shorts ont comme toujours laissé place à l'automne et à cette sempiternelle mélancolie qui l'accompagne. Grisaille, pluie, froid et changement d'heure, à peine apparu l'automne fatigue.

Comment les films et la télévision influencent notre perception des relations ?

Je suis une petite fille des années 90, qui a grandi avec les Disney. Je pense que c’est le cas pour beaucoup de femmes de notre âge, mais en ce qui me concerne, j’ai compris que cela a complètement influencé ma vision de la relation amoureuse : à 34 ans, j’ai toujours l’impression d’attendre mon prince charmant… Eh oui, les œuvres culturelles que sont les films et plus globalement, la télévision, peuvent fortement influencer notre perception des relations. Explication.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Comprendre le Syndrome de Stockholm avec Christine Calonne | Psychologue

23 septembre · Wengood

22:59


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube