Une dépression plus invisibilisée
Le psychologue, Boris Charpentier, explique que c’est un trouble affectif saisonnier (TAS) qui est méconnu, et qui survient généralement à la fin du printemps.
📌 La dépression hivernale est 2.8 fois plus fréquente que la dépression estivale selon le chercheur Dr. Kerr, c'est pourquoi elle passe souvent plus inaperçue 🤔. De plus, elle est moins facile à prendre en charge par rapport au blues hivernal, qui est généralement traité grâce à la luminothérapie. |
Alors comment reconnaître cette dépression plus invisibilisée ? Le premier symptôme se caractérise par une agitation constante, à la différence de la dépression hivernale. Si on souffre de cette dernière, on aura tendance à être plus apathique. Cependant, la dépression estivale a d’autres caractéristiques comme :
- 👉 Des troubles du sommeil (insomnies, cauchemars, paralysie du sommeil, etc.) ;
- 👉 Des troubles de l’appétit pouvant entraîner des TCA (hyperphagie, anorexie, etc.) ;
- 👉 Une diminution de la libido ;
- 👉 Un sentiment de solitude ;
- 👉 Un manque de relations sociales.
Globalement, il y a une perte d’intérêt pour les activités qui génèrent habituellement du plaisir 😕. Tout devient difficile à percevoir : le soleil, la chaleur, l’énergie des autres…
Pourquoi souffre-t-on de dépression estivale ?
La psychologue, Mélanie Fouré, connaît bien ce trouble et l’explique par la difficulté d’adaptation physiologique : luminosité, chaleur, changement de rythme de vie. Le corps a des difficultés à se réguler et à s’adapter au changement. Le soleil a de nombreux bienfaits, mais en été, il peut être de trop ☀️☀️☀️. On va puiser dans notre énergie vitale pour faire face au mieux. D’ailleurs, une autre cause qui amplifie le TAS, c’est la canicule. Effectivement, lutter contre les températures élevées n’aide pas le corps à se reposer.
Les discours catastrophes des médias, comme le réchauffement climatique, peuvent aussi provoquer une éco-anxiété difficile à gérer 🌍.
Un changement de rythme
C’est une période où le rythme de nos vies change profondément. Les personnes organisées et perfectionnistes, habituées à avoir beaucoup de travail peuvent se sentir désœuvrées et faire un bore-out. Eh oui, pour certaines, le travail est une valeur équilibrante de vie ! Elles se retrouvent donc perdues et culpabilisent de ne pas être aussi productives que d'ordinaire 🙍♀️.
D’un autre côté, il y a les personnes qui ne prennent pas de congés pendant l’été. On voit tout le monde partir en vacances, se retrouver dans des lieux paradisiaques et avoir une vie fantastique. Il y a pourtant des choses à faire au bureau pendant l’été, mais rien n’y fait, il est impossible de se concentrer et de se sentir bien, car on se compare sans cesse aux autres.
Le rapport à soi
On peut être aussi touchée par la dépression estivale à cause d’un manque de confiance en soi. L’été, les corps se dévoilent à cause de la chaleur 👙. Si on ressent des complexes par rapport à notre physique, cela peut être une profonde souffrance. L’été nous confronte à des corps que l’on envie parfois, alors que le nôtre mérite tout notre amour. Cependant, on se trouve dans l’impossibilité de se sentir bien et les idées noires font leur place dans notre tête.
D’autres facteurs multiples
Le travail, le changement de rythme et la confiance en soi ne sont pas les seules causes. En réalité, le TAS est multifactoriel. Effectivement, d’autres paramètres peuvent entrer en compte comme les allergies au pollen, l’enfermement pour s’isoler de la chaleur, la sédentarité et même les dérèglements hormonaux, surtout si on est une femme. Il est donc nécessaire de comprendre l’origine de sa dépression pour pouvoir au mieux la soigner.
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Comment s’en sortir ?
Pour prévenir cette dépression, voici les conseils de plusieurs psychologues :
- On peut essayer de planifier des activités agréables chaque jour, même si on n'en a pas envie au départ. Le fait de s'engager dans des activités plaisantes peut progressivement améliorer notre humeur comme le suggère le psychologue Michael Greenberg.
- On devrait essayer de défier ses pensées négatives. Quand on se surprend à avoir des pensées dépressives, on peut se demander si ces pensées sont réalistes et essayer de les remplacer par des perspectives plus équilibrées d'après la psychologue Lisa Firestone.
- On peut pratiquer l'auto-compassion. On doit essayer de se parler avec la même gentillesse et la même compréhension qu'on offrirait à un bon ami traversant une période difficile comme le suggère un autre psychologue, Guy Winch.
- On devrait donner la priorité au sommeil. Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut aggraver les symptômes de dépression. On peut établir une routine de sommeil saine en se couchant et en se levant à des heures régulières, préconise la psychologue clinicienne, Rachel Goldman.
Cependant, le mieux reste de demander de l'aide et de parler de sa dépression à son médecin. Il pourra nous orienter vers un psychologue pour commencer un suivi. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) reste la plus adaptée pour modifier nos croyances négatives associées à la période estivale.
L'avis de la rédaction : ne laissez pas la dépression s'installerSi vous sentez que la dépression s'installe petit à petit, faites appel à un psychologue, parlez de votre situation, de vos ressentis afin d'identifier ensemble les causes de ce mal-être et de trouver des solutions. Dépression saisonnière ou non, il est important de ne pas la laisser s'installer. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe Contacter un psychologue |
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Source : "Two longterm studies of seasonal variation in depressive symptoms among community participants" de Kerr, D. C.
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