Prendre du recul sur sa famille
Qui n’a jamais eu une vieille tante ou un grand-père critique 😅 ? On a l’impression que ce sont toujours les mêmes qui viennent balancer leur avis. Et c’est un peu le cas, surtout que les membres de notre famille qui émettent un jugement, sont souvent ancrés dans l’époque où ils ont vécu leur jeunesse. Ce sont des personnes qui ont leurs propres insécurités et leurs histoires, qu’ils reportent sur nous 😣.
Il faut prendre du recul en se disant que leurs critiques ne sont pas paroles d’Évangile. On a souvent l’impression qu'ils se permettent de nous infantiliser car on est leur descendance. Sauf qu'ils oublient qu'ils ont aussi des failles... La psychothérapeute Heather Garbutt donne donc ce précieux conseil en expliquant qu’il est nécessaire de se détacher de leur opinion et de s’accrocher à la sienne. Ce n’est pas parce qu’ils pensent et disent quelque chose que c’est mieux que notre vérité, et toc 🤧 !
Se défaire de l'approbation familiale
“- Tu as vu, j’ai acheté une nouvelle robe, tu aimes bien ? - Je trouve qu’elle te moule trop le ventre et puis toi alors, arrête de dépenser tes sous dans des vêtements ! Pfff, tu ne sais même pas épargner. Comment tu feras le jour où tu auras un pépin hein ?" |
Quand ce n’est pas un complimerde, c’est une critique bien formulée et ardente qui sort ! Eh oui, quelle idée d’avoir encore acheté une robe et d’oser la montrer ? Cependant, le problème de cet échange (à peine inspirée de ma réalité 😅), c’est qu’il y a une quête d’approbation sous jacente.
Alors certes, cela reste minime comme quête d’approbation, mais cet exemple montre bien que l’on ne doit pas se soucier du regard de notre famille. Vouloir obtenir cette validation, c’est en quelque sorte, demander la permission de faire quelque chose ✅ (ou de porter cette nouvelle robe). On cherche à se conformer aux normes et aux codes établis par notre famille et surtout par les voix autoritaires qui sont souvent les plus âgées. Or, c’est un vieux reflex que l’on doit bannir pour ne laisser grandir que notre confiance en soi.
👩👧 Devenir adulte, c’est apprendre à se détacher de cette approbation et ne plus avoir besoin d’être réassurée par l’entourage familial.
Ne pas (ou ne plus) idéaliser la famille
J’ai longtemps idéalisé ma famille, ayant grandi avec toute la magie des films de Noël des années 90 😪. Quand on commence à grandir et surtout à s’émanciper, la réalité frappe. Les secrets de famille remontent à la surface et on prend conscience que sa famille est loin d’être parfaite ! Apprendre à se détacher en ne l’idéalisant plus permet aussi de se mettre à distance des critiques émises dans ce cadre-là. Ainsi, on arrive à se construire pour soi et pas à travers le regard de notre entourage.
"On déteste parfois sa famille de chair, on aime toujours sa famille d'esprit." Maurice Chapelan
Il ne faut pas non plus négliger le fait qu’il peut y avoir des personnes toxiques dans notre entourage. Une fois que l’on retire la vision idéalisée, on apprend à repérer ces individus, toujours prêt à dégainer une critique. Il ne faut pas hésiter à s’en éloigner, pour son propre bien, voire à couper les ponts avec sa famille, si on sent que c’est nécessaire pour aller mieux. Cela n'empêche pas d'avoir un autre type de famille, notamment amicale 🤗.
👋 Cet article peut vous intéresser : Je n'ai rien à voir avec ma famille, sommes-nous vraiment incompatibles ?
Se recentrer sur soi
C’est bien là le cœur de la solution pour se défaire de la critique familiale ! Les avis extérieurs ne font qu’alourdir et complexifier notre réflexion, ce qui exacerbe l’anxiété et les coups de déprime 😞. C’est pourquoi, le fait de se recentrer sur soi peut largement nous aider à ne plus prendre au premier degré les critiques négatives. On a déjà bien assez d’injonctions sociales compliquées à gérer au quotidien, alors si on rajoute celles que l’on entend au sein du foyer familial…
Il ne faut pas hésiter à poser ses limites auprès des membres qui sont les plus critiques, même s'il faut le faire plusieurs fois !
Le plus dur est de ne pas en arriver à l’amertume et à juger à notre tour. Ce qu’il faut garder en tête, c’est qu’il y a aussi des personnes qui critiquent par peur. En particulier nos parents, qui souhaitent qu’on s’en sorte au mieux et qui sont dans l’incertitude constante de notre épanouissement. La psychothérapeute, Heather Garbutt, nous rappelle aussi que la critique est une façon d’être, pour certaines personnes et qu’au final ça n’a pas grand-chose à avoir avec nous. C’est pour ça, autant de détacher de ce genre de mots et faire notre vie comme bon nous semble, après tout on ne vit pas pour eux, mais pour nous 😌.
L'avis de la rédaction : des critiques qui font mal...Les critiques répétées sur plusieurs années, surtout quand elles proviennent de la sphère familiale font très mal. Elles laissent parfois des traces indélébiles en nous, c'est pourquoi il faut sortir de cette spirale. Si votre famille vous blesse, vous fait vous sentir mal, moins que rien, alors il est urgent de prendre rendez-vous avec un psychologue afin d'en discuter. Ensemble, vous pourrez mieux comprendre votre situation et décider de nouvelles habitudes qui vous permettront de sortir de cette condition. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe Contacter un psychologue |
Mais aussi :
Sources : "Psychologie de la famille" d'Aubeline Vinay et Chantal Zaouche Gaudron // "Conflits de familles: Comment sortir des impasses relationnelles entre parents et enfants" de Giorgio Nardone