Éducation positive et bienveillante ne signifie pas enfant roi !

Mis à jour le par Camille Lenglet

“Arrête avec ton éducation bienveillance, tu vas en faire un enfant pourri gâté”. J’ai une fois entendu cette phrase lors d’une réunion familiale et je dois dire qu’elle m’a estomaqué. Ce genre d’idées reçues est complètement lunaire, car on ne crée pas un enfant roi en étant à son écoute et dans la bienveillance. Il est bon de décortiquer ce qu’est l’éducation positive à la base et de comprendre comment un enfant roi naît pour bien distinguer les deux. Explication.

Éducation positive et bienveillante ne signifie pas enfant roi !
Sommaire : 

L’éducation positive et bienveillante, c’est quoi ?

“Péril social”, “éducation laxiste”, “tyrannie de la parentalité”... Autant de mots que l’on voit parfois associés à l’éducation positive et bienveillante 😅. Beaucoup de personnes s’imaginent, en effet, qu’il s’agit de donner raison à son enfant tout le temps, sans le remettre en question. Sauf que la parentalité positive, ce n'est pas ça ! Même si on a souvent fait des articles sur la bienveillance chez Wengood, un petit rappel s’impose 😉.

Accompagner et ne pas violenter

L’éducation bienveillante favorise le bien-être et le développement optimal de l’enfant. C’est-à-dire que son but est de pouvoir offrir un contexte à un développement heureux de l’enfant, en excluant toute forme de violences. La professeure en psychologie, Rebecca Shankland approfondie cette forme d’éducation ainsi 🧐 :

“On parle de violence avec les cris, mais avec aussi les violences éducatives ordinaires (VEO) : les fessées, les gifles, etc. Les recherches aujourd'hui ont mis en évidence que ces violences éducatives ordinaires n'apportent pas de bénéfices en termes d'amélioration des comportements de l'enfant.”

Il faut donc comprendre qu’à travers ce type d’éducation, le parent ne doit plus être celui qui fait plier, mais celui qui accompagne. Pour cela, il faut favoriser l’écoute active de l’enfant en étant dans la communication avec lui. On prend ainsi en compte ses émotions pour lui et on l’aide à les comprendre (via des outils comme la roue des émotions), afin qu’il développe son estime de lui.

Apprendre la frustration pour éviter l’enfant roi

Maintenant que la définition de l’éducation bienveillante est claire, il faut comprendre ce qu’est un enfant roi. Il s’agit d’un enfant qui a une intolérance à la frustration et à la contradiction, donc il va imposer ses volontés avec de la colère la plupart du temps. L’éducation positive n’est pas l’autoroute de ce comportement, il ne s’agit pas d’interdire la frustration 🤔. Les parents n’ont pas à être toujours positifs, comme l’explique Rebecca Shankland :

“Il faut aider l'enfant à faire avec ses émotions. Il ne s'agit pas de montrer que du positif (...). La psychologie positive, à travers ces interventions, tend à permettre un fonctionnement optimal, c'est-à-dire avoir accès à des ressources ou pouvoir mobiliser les ressources de son environnement pour faire face aux situations qu'on rencontre dans le quotidien.”

Avec l’éducation bienveillante, on est bien loin du cliché des parents qui disent “amen” à tout ce que dit ou fait l’enfant. Mais alors, comment est-ce que l’on fait un enfant roi 🧐 ?

Les origines d’un enfant roi

Les enfants doivent apprendre le principe de réalité et acquérir le sens de l’effort, comme le souligne le psychothérapeute Didier Pleux. C’est ainsi la responsabilité des parents de leur apprendre cela et il est important de comprendre que l’enfant n’est pas à blâmer dans le cas de l'enfant roi. 

Cependant, il se peut que l’autorité des parents soit remise en cause par d’autres adultes, comme les grands-parents 😓. C’est là où l’enfant peut se dire qu’il a la possibilité d’avoir ce qu’il veut. La peur d’être rejeté par notre enfant ou d’être jugé par les autres peut nous conduire à avoir des comportements contradictoires devant notre enfant. C’est ça qui crée un enfant roi et pas l’éducation bienveillante !

En résumé, voici comment éviter de faire un enfant roi :
  • Il ne faut jamais remettre en question l’autorité d’un parent devant son enfant,
  • Ne pas imposer des règles auxquelles on ne croit pas nous-même,
  • Se faire confiance,
  • Ne pas fixer de règles ou punitions que l’on n’est pas capable de tenir (sinon bonjour la perte de crédibilité),
  • Ne pas se laisser submerger par la colère et hurler sur son enfant.

👉 Le saviez-vous ? Les publicités pour enfants peuvent contribuer à créer des manques et donc des frustrations 😫. Une raison de plus de limiter le temps d’exposition à un écran, en particulier chez les jeunes enfants !

Éducation positive et culpabilité

Néanmoins, il est toujours bon d’apporter une nuance, tout n’est jamais tout blanc ou tout noir. L’éducation bienveillance peut apporter un poids et des injonctions à certains parents qui peuvent être conduits à faire un burn-out parental.

En effet, c’est un marché devenu lucratif avec des publications en tout genre : livres, podcasts, atelier, etc. On nous pousse dans un perfectionnisme éducationnel, alors que l’on sait bien que le parent parfait n’existe pas 😬. La sociologue Eva Illouz décrit cette industrie comme une “Happycracy”, une sorte de développement personnel dangereux. Même si à la base, ce type d’éducation découle de la psychologie positive, il est toujours bon de ne pas se mettre la pression et de ne pas verser dans la toxicité.

Faire de son mieux

Il est important de se dire que l’on fait de notre mieux en tant que parents. Si on a à cœur de ne pas répéter les erreurs de nos parents et d’offrir une éducation où il n’y a pas de VEO, c’est déjà un déjà beaucoup ! Il faut trouver son équilibre, savoir s’écouter et ne pas se culpabiliser 🤗.

Il faut donc savoir prendre du recul et s’en tenir aux principes de base de l’éducation bienveillante, sans verser dans le désir de perfection. Un enfant doit apprendre la frustration, avec la communication et l’écoute et ces derniers points ne feront pas de lui un enfant roi. Cela évitera de faire de lui, un adulte qui ne sait pas gérer ses émotions et qui s’enferme dans la négativité.

L'avis de la rédaction : se faire aider pour croire en sa parentalité

L'éducation des enfants n'est jamais quelque chose qui laisse indifférent. Tout le monde y va de son avis ou de son conseil, mais l'éducation bienveillante reste la meilleure solution face aux VEO. Vous ne devez pas écouter les gens qui critiquent votre façon de faire, car c'est le moyen de douter de vos capacités et de vous épuiser. Si vous avez besoin d'un support face à ça ou que vous avez des doutes concernant la bonne façon d'éduquer votre enfant, vous pouvez vous faire accompagner par un de nos psychologues.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Sources : radiofrance.fr / passeportsante.net

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

Oser décevoir ses parents et... être enfin heureux !

Vos parents, tous deux anciens artisans, souhaitaient que vous repreniez l’affaire. Vous voulez les rendre fiers et vous acceptez. Et pourtant, était-ce votre souhait le plus profond ? Avez-vous fait ce choix car vous le vouliez ou simplement pour ne pas les décevoir ? Les années passent et vous n’êtes pas épanouie. Décevoir ses parents et s’en libérer pourrait bien être la clé de votre bonheur et de votre épanouissement personnel. Il n'y a pas d'âge pour commencer à vivre sa propre vie ! On vous dit tout.

Tattoo Thérapie : quand le tatouage aide à se sentir mieux

J’ai un seul tatouage et il a été une véritable thérapie pour moi. Après le décès de ma mère, j’ai décidé de me faire encrer les deux vers d’un poème qu’elle adorait. J’ai découvert en faisant ce tatouage que ça m’avait aidé à avancer. Le tatouage pourrait donc être une thérapie comme une autre ? En quoi le tatouage peut nous aider psychologiquement et physiquement pour qu'on se sente mieux ? Explications sur cette pratique.

Je parle seul⋅e, c'est grave Docteur ? Pourquoi donc ?

Si vous avez lu ce titre à voix haute, alors cet article est fait pour vous ! Dans la rue, au travail ou encore chez vous, vous vous êtes déjà surprise à parler tout haut alors qu’il n’y avait personne d’autre que vous dans la pièce. Cela peut surprendre votre entourage ou provoquer en vous une sensation de gêne, mais pas de panique ! Personne ne s’est jamais fait interner pour avoir parlé toute seule. Il s’agit au contraire d’un comportement normal, et tenez-vous bien : positif ! Alors en quoi est-ce une bonne chose ? Comment se contrôler ? On vous explique tout.

12 leçons de vie que j'ai apprises au fil des années

L'autre jour, je fouillais dans le grenier, chez mes parents, je suis tombée sur les albums photos que ma mère remplissait avec une certaine frénésie. En les feuilletant, je suis inévitablement tombée sur l'ado mélancolique, colérique et acnéique que j'étais et j'ai soudain eu envie de me faire un gros câlin du genre "Retour vers le futur". Je détestais l'école, alors en me prenant dans les bras, je me serais sûrement dit "ne t'inquiète pas, la vie se chargera de t'apprendre tout un tas de leçons dont tu auras tout autant besoin. Et j'aurais glissé dans l'oreille de la moi du passé ces 12 leçons que la vie m'a apprises.

Est-ce grave de ne pas avoir de rêve dans la vie ?

J'ai acheté un journal intime. Un journal qui me donne des thèmes sur lesquels écrire. Ce journal m'a demandé de lui décrire le rêve de ma vie. Et là, page blanche. Impossible de trouver quoi écrire. J'avais quelques trucs qui me venaient : voyager, apprendre ça, travailler ici, mais rien que je ne trouvais assez grand, ni assez important pour être LE rêve de ma VIE. Cette histoire m'a inquiétée. Est-ce qu'il faut absolument avoir un rêve dans la vie ? Est-ce que c'est essentiel ? Et est-ce grave si on n'en a pas ? 🤔

Être humble : pourquoi l’humilité est une qualité précieuse ?

Je me suis toujours demandé si je faisais preuve d’humilité. Je trouve qu’il est difficile de dire en toute transparence si on est humble ou pas. J’ai l’impression que cela est contradictoire : si on l’affirme, c’est que quelque part, on n’est pas humble. 🤔 Alors comment définir l’humilité ? Pourquoi est-ce une qualité précieuse ? Comment faire la différence avec le manque de confiance en soi ? Explications.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

🧠✨ Vivre avec ses Émotions avec Audrey Platania, COGITO’Z

14 mai · Wengood

41:12


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube