Je me déteste, pourquoi tant de haine envers soi-même ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Il y a des périodes de ma vie où je me suis déjà dit “je me déteste”. Inconsolable face à mon corps différent, “hors normes” comme j’aime l’appeler, j’ai vécu des périodes très difficiles de haine envers moi-même. J’étais constamment en autodépréciation, ce qui m’empêchait de faire beaucoup de choses. Pourquoi peut-on ressentir autant de haine envers soi-même ? En plus de nous empêcher de vivre comme on l’aimerait, cela peut nous plonger dans un état psychique très fragile. Il est important de repérer les signes de cette souffrance et de comprendre d’où cela vient.

Je me déteste, pourquoi tant de haine envers soi-même ?
Sommaire : 

Comprendre d’où vient cette haine de soi

La détestation de soi n’est pas anodine 😞. Elle ne s’installe pas de manière inopinée, c’est quelque chose qui prend place dans le temps, à cause de notre vécu. La première raison d’une haine de soi, c’est lorsqu’on a vécu l'une des 5 blessures de l’âme. Elles surviennent pendant l’enfance à cause de maladresses affectives, volontaires ou non, de la part de notre entourage. Cela peut même aller plus loin avec des violences physiques et/ou psychiques qui nous créent une grande souffrance 😥.

Les relations toxiques

Si nos parents et notre famille peuvent avoir un impact négatif lors de notre construction, nos relations sont aussi décisives, une fois adulte. En effet, si on est entouré de personnes toxiques qui nous tirent vers le bas, cela peut être une autre raison de la haine de soi 😫. Quand on est entouré de gens malsains, cela se traduit par différentes choses : des critiques insidieuses, se faire rabaisser via des faux compliments, des complimerdes, des moqueries mine de rien, etc. Pour savoir s'il faut prendre de la distance, le seul moyen est d'être attentive à ce que les autres nous font ressentir pour discerner leur rôle (négatif) et nos fausses croyances.

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Des normes physiques insoutenables

Parfois ce n'est pas notre entourage proche qui nous fait du mal, mais les gens que l’on croise à l’école, pendant nos études, au travail, dans la rue… Si on subit des critiques négatives, voire du harcèlement, cela peut nous détruire et nous faire croire qu’on ne vaut rien. D’ailleurs ce sont souvent des attaques sur le physique, ce qui nous nous empêcher d’aimer notre corps et de nous l’approprier. Cela vaut si on est dans la norme sociétale, mais c'est encore pire si on a un handicap, une couleur de peau différente ou si on est gros·se. Quoi qu’il en soit, on ressent un énorme décalage, voire une dysmorphophobie 💔.

Une femme dans un fauteuil roulant

C'est encore plus dur de s'aimer quand on a un corps différent de la norme... 

👉 Mon témoignage :
 J’ai eu une enfance heureuse, entourée de parents aimants, mais j’ai connu des chocs émotionnels, notamment à cause de deuils. La conséquence, c’est que j’ai pris du poids dès mes 7 ans. J’ai commencé les régimes dès l’enfance, ce qui a évidemment empiré la situation. Du coup, j’en suis venue à ne pas aimer mon corps et à me détester de manière globale. Bien sûr, ce sentiment a été empiré par cette société grossophobe, où le surpoids est considéré comme la pire des tares. J’ai mis longtemps à vaincre mes complexes liés au corps, à tel point que ça a eu des répercussions sur ma confiance en soi...

Les conséquences de la haine de soi

Toutes les fausses idées que l’on se construit à propos de notre corps, de notre image, de nos capacités et de notre personnalité ne sont pas sans conséquences. Au niveau de nos relations, cela nous empêche de nous accomplir dans des échanges sains. Cela influence notre attachement amoureux et amical, soit on est trop serviable, on se donne corps et âme et on tombe même dans la dépendance à l’autre. Soit, on préfère se couper de toutes relations sociales et s’isoler, se replier sur soi pour éviter d’être en souffrance. Être seule, c'est éviter de créer du lien avec une personne qui pourrait, un jour, partir 🤕.

Être prise dans une spirale infernale

De là, il sera aussi difficile de s’accomplir, de trouver du travail, en bref, d’avoir une vie normale ! Le sentiment de haine de soi annihile tout et le syndrome de l’imposteur prend alors toute la place. Lorsqu’on se déteste, on est nulle “de toute manière” et on a tendance à se focaliser sur nos échecs en oubliant toutes nos réussites. Plus ça va aller, plus cette dépréciation paralyse, impossible de prendre des décisions ou d’oser de nouvelles choses.

👉 Se détester, c’est déjà ne plus savoir voir le potentiel que l’on a, mais c’est aussi s’autosaboter à cause de notre vision déformée à propos de nos capacités.

Une vision violente du corps

La haine de soi va souvent de pair avec un rejet de notre physique, comme je l'ai déjà abordé. Pour ma part, le manque de représentation de personnes grosses me faisait me sentir encore plus seule et incomprise. J’ai donc détesté mon corps, puis qui j’étais de manière globale. Sauf que c'est une mauvaise vision, car on méconnaît notre beauté et on néglige notre corps, voire notre santé. Il y a des répercussions graves à ne plus avoir de suivi médical. Seulement, on a la sensation de mériter cette souffrance et qu’on n’a pas le droit de montrer ce qui ne va pas…

Le remède à la haine de soi

J’ai eu un déclic un jour, en voyant une autre femme ayant le même physique que le mien. Je voyais qu’elle entreprenait beaucoup de choses, qu’elle passait même à la télévision en tant que chroniqueuse. De voir une personne qui me ressemblait et qui était tellement épanouie, ça m’a fait un électrochoc 😳. Je me suis dit que j’avais le droit aussi, d’exister, de me sentir belle et de m’accomplir. J’en avais assez d’être en souffrance et de là, j’ai décidé de combattre mes croyantes limitantes et de faire un énorme travail de confiance en moi. Certes, je déteste toujours les compliments, je sais que j’ai encore du progrès à faire, mais il y a eu un changement radical ✊.

Lire nos conseils pour retrouver confiance en vous :

Se faire accompagner

Néanmoins, tout le monde n’a pas le même déclic que moi. Certaines personnes tombent même en dépression tellement la haine de soi est forte. C’est pourquoi, consulter un professionnel afin d'avoir un accompagnement psychologique peut être nécessaire. La thérapie est un moyen de retrouver un regard équilibré sur nous-même. C’est un véritable travail de reconstruction, tout en prenant en compte les blessures psychiques dont on souffre.

Même si j’ai essayé de m’en sortir seule au début, j’ai pris conscience de l’importance d’un suivi. Je me suis orientée vers une thérapie comportementale et cognitive, mais à chacun et chacune de trouver le type de thérapie qui lui convient le plus. Prendre conscience du problème est déjà un énorme chemin, alors ne lâchez pas, vous êtes en bonne voie.

L'avis de la rédaction : pourquoi tant de haine ?

Quand on en arrive au point de se détester, de ne pas supporter de se regarder dans une glace, de penser qu'on ne vaut rien, il faut agir. Prenez rendez-vous avec un psychologue, un accompagnement est nécessaire pour sortir de cette spirale négative. Au fil des séances, vous prendrez conscience de votre valeur, reprendrez confiance en vous pour enfin déployer vos ailes et vivre le bonheur que vous méritez. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Source : Psychologie.com

Article proposé par Camille Lenglet

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