J'ai peur de faire un enfant... à cause de la crise climatique ! #ecoanxiete

Mis à jour le par Camille Lenglet

“Est-ce que je veux vraiment faire un enfant dans ce monde ?”. C’est la question que je me pose très souvent, encore plus depuis la pandémie. L’avenir n’est pas très rose quand on écoute les médias, alors je doute. En plus, mon engagement écologique me souffle que c’est une mauvaise idée pour la planète. Partagée entre mes doutes, je vous livre mes réflexions à propos de cette peur que j’ai, de faire un enfant à cause de l’avenir.

J'ai peur de faire un enfant... à cause de la crise climatique ! #ecoanxiete

La première raison pour ne pas faire d'enfant

Une récente étude de 2022, réalisée par l’Ifop pour Elle magazine, a dévoilé que 30% des femmes en âge de procréer ne désirent pas avoir d’enfant. Un chiffre très révélateur, car pour le moment, je me considère parmi ce pourcentage. Les raisons évoquées par ce non-désir de maternité sont celles dont je parle régulièrement. Un enfant n’est pas gage de bonheur et d’épanouissement personnel, 50% des répondantes s’accordent à le dire.

D’autres raisons expliquent ce chiffre qui a doublé en 20 ans. Les tabous autour du regret maternel et de la difficulté d’être parents commencent à se briser. Tout comme le schéma familial classique, puisqu’il n’est pas facile de trouver un conjoint avec qui on a envie de faire un enfant 😅. Grâce à la PMA pour toutes, 47% des répondantes de l’étude sont prêtes à faire un enfant toute seule.

👉 Cependant, ce qui ressort le plus de ce sondage, c’est le fait de ne pas faire un enfant, à cause de la crise climatique 😥. 

💬

J’avoue que c’est la principale raison de mon non-désir de maternité. Sauf que moi, je n’arrive pas totalement à l’affirmer, notamment parce que ce choix est régi par la peur. Je sais quelles sont les raisons écologiques qui me poussent à ne pas être mère, mais c’est un peu plus complexe que cela.

Ne pas ajouter un être humain de plus

En 2050, nous serons près de 9,8 milliards sur Terre 🤯. Plus on sera nombreux, plus il y aura des besoins à combler. Cela fait grimper la consommation d’énergies fossiles et donc les émissions de C02, accélérant le réchauffement climatique 😰. Le chroniqueur et essayiste, Antoine Bueno, explique d’ailleurs que renoncer à avoir un enfant est de très loin “le geste le plus écolo que l'on puisse faire à l'échelle individuelle". Voilà pourquoi nous sommes 39% de femmes à être inquiète de faire un enfant 🍼…

Graphique pour réduire son empreinte carbone de l'AFP

Un graphique de l'AFP expliquant comment réduire son empreinte carbone.

La planète qu’on va léguer

Encore plus culpabilisant, il y a une autre problématique qui nous angoisse de plus en plus si on décide de devenir mère. Le monde va mal, la situation actuelle en est la preuve, entre guerre en Ukraine, inflation, catastrophes naturelles, nappes phréatiques qui s’assèchent et la montée des eaux…  

C’est Apolcapyse (presque) Now 💥 ! Je ne sais pas si je vais changer d’avis dans les années à venir, mais clairement, cela me fait peur. Pourtant, il est important de se détacher de notre eco-anxiété afin que notre choix ne soit pas dicté par une angoisse. Il y a des contre-arguments au fait de ne pas faire un enfant pour raisons climatiques 🧐.

Faire des enfants, même en étant écolo ?

Je dis que je suis dans les 30% de femmes ne pas vouloir un enfant, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Certes, j’ai des engagements écologiques, mais je me dis que cela n'a pas forcément à peser si lourd dans mon choix. Une des raisons qui m’aide à prendre du recul, c’est que si les écologistes ne font plus d’enfants, il n’y aura pas de transmission et de sensibilisation avec la nouvelle génération

Dans l’hypothèse où, seules les personnes qui n’ont aucune conscience écologique font des enfants, on court droit à la catastrophe 😅. Il faut donc mettre de côté le malthusianisme, la doctrine prônant la restriction démographique, car elle est très culpabilisante pour les personnes sensibles à l’avenir de la planète 🌍.

Non au kidshaming

Ce n’est pas parce que je ne veux pas d’enfant pour des raisons écologiques que j’ai envie de “kidshamer” les autres, c’est-à-dire, leur faire le reproche d'avoir eu un enfant. Et si jamais je change d'avis, je souhaiterais qu'on en fasse de même avec moi. Car lorsqu'on a des engagements écologiques, on a déjà tendance à culpabiliser beaucoup de pas faire les choses correctement 😓. 

✈️ Cela me le fait notamment lorsque je prends l’avion, cela s’appelle le “flightshaming”, dans un autre genre. Sauf que la honte ne devrait jamais faire partie de l'équation ! Il faut s'accrocher aux arguments, comme celui de l'historien Jean-Baptistite Fressoz, qui explique qu'il faut délier écologie et démographie : “le réchauffement climatique n'est pas lié au nombre de personnes qui sont sur cette planète, mais à la manière dont ils l’exploitent".

L’éducation à placer au centre

La politique de l’enfant unique, comme fait en Chine pendant plusieurs années, n’est pas une solution. Il s’agit de garder notre liberté et notre dignité individuelle tout en sensibilisant la prochaine génération. Il faut donc s’éduquer, en permanence, pour garder un esprit alerte et éveillé, mais aussi le faire avec nos enfants, si jamais on décide d’être mère !

L'enfant est le reflet de la société qui l’entoure : surconsommateur dans une société de surconsommation, responsable dans une société responsable. L’exemple à donner est donc primordial 💪.

Avoir le droit de disposer de son corps

Dans cet article, je tenais à rassurer celles qui se posent aussi des questions par rapport à la crise climatique, comme moi. Il n’y a aucune remise en question du choix de ne pas faire d’enfant ! Nous avons le droit de disposer de notre corps et de notre vie, comme on l’entend. Jamais je ne tiendrai un discours réactionnaire, bien au contraire. 

Cependant, pour mon cas personnel, je sais que ce non-désir de maternité est empreint d’éco-anxiété. Je ne sais pas de quoi le monde de demain sera fait, personne ne le sait, mais l’humanité a toujours su s’adapter. C’est ce que j’essaie de me dire, pour être certaine d’être totalement aligné à mon choix de ne pas avoir d’enfant. Car si le regret de la maternité existe, j’ai peur aussi de celui de la non-maternité

Ne pas verser dans la collapsologie permet de prendre du recul et de faire un choix que l’on ne regrettera pas. On ne doit pas s’empêcher de vivre, peu importe notre choix. De même qu’on ne doit pas culpabiliser si un jour, on ne veut plus faire partie des 30% de femmes à ne pas vouloir d’enfant. Le choix d’enfanter est un projet si intime que personne ne doit interférer avec, cela concerne aussi nos angoisses 🌿.

L'avis de la rédaction : être en accord avec son choix

Ne pas vouloir d'enfant, ce n'est pas à remettre en question, chacune fait ce qu'elle désire. Cependant, il est normal de se poser des questions, surtout avec le contexte actuel. Néanmoins, il ne faut pas que vos interrogations et vos doutes vous rongent au point d'influencer ce choix qui peut changer toute une vie. L'important est de ne pas être dans le regret et de se sentir bien avec sa décision. 👉 Il est donc important de ne pas rester seule avec de telles angoisses, parlez-en à vos proches, si possible, entourez-vous de personnes bienveillantes. Vous pouvez également en parler à un psychologue afin de surmonter votre éco-anxiété.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! 
#BornToBeMe

Mais aussi :

Sources : huffingtonpost.frmarianne.net / ladn.eu / qqf.fr

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

Faire de soi sa priorité : et si on était un peu plus égoïste ?

“Aujourd’hui, je vais être égoïste”. Jamais personne n’a prononcé cette phrase, enfin je ne crois pas (si c’est le cas, je ne suis pas au courant !). En même temps, l’égoïsme, c’est péjoratif. C’est vrai, quand on dit de quelqu’un qu’il est égoïste, cela veut dire qu’il ne pense qu’à sa pomme. Malgré tout, je pense qu’on peut y voir un aspect positif, du moins, il ne faut pas hésiter de faire de soi sa propre priorité. Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Je vais vous expliquer.

9 points communs des gens forts psychologiquement

Je ne suis pas forte psychologiquement, mais j’essaie de le devenir. Du moins, il y a des points sur lesquels je dois encore travailler, car oui, j’ai conscience des aspects qui font qu’une personne a une grande force mentale et qu’elle peut se relever de n’importe quoi. J’ai identifié 9 points communs des gens forts psychologiquement à travers différentes lectures et mon expérience. Alors si vous avez envie d’être plus heureux·se et fort·e, voici sur quoi il faut travailler !

L’amnésie traumatique : C’est quoi ? Suis-je concerné·e ?

Avez-vous déjà eu la sensation que vous aviez oublié une partie de votre vie ? Peut-être que vous avez des trous de mémoire régulier sinon ? Si c’est le cas, vous êtes peut-être concerné par l’amnésie traumatique. Véritable mécanisme de protection psychique, il enferme les victimes dans une souffrance diffuse. Identifier les symptômes est crucial pour prendre conscience du problème et chercher de l'aide. Explications.

Le syndrome de la schtroumpfette au travail, qu’est-ce que c’est ?

Ah les Schtroumpf ! Tout le monde connaît la bande dessinée de Peyo composée de mignons personnages bleus. Mais quand on y pense, il y a quelque chose d’étrange : le fait qu’il n'y ait qu’une seule Stroumpfette pour un village entier. Une autrice l’a repéré il y a plus de 30 ans et l’a mis en avant pour parler du manque de représentation des femmes. Et bien malheureusement, on peut parler du syndrome de la Stroumpfette dans plein de domaines, y compris au travail. Explications.

Je n’aime vraiment pas travailler, pas du tout. Et alors ?!

J’ai toujours pensé que tout le monde faisait semblant d’être content d’aller travailler, mais depuis que j’assume clairement mon désamour pour le travail, on me regarde de travers, quand on ne me traite pas carrément de tire-au-flanc. Est-ce que je suis à côté de la plaque ou juste le mouton rebelle du troupeau ?

Être épicurien·ne, des plaisirs simples pour plus de bonheur ?

J’ai toujours dit que j’étais une épicurienne, que j’aimais profiter des bonheurs simples de la vie. Beaucoup de personnes se définissent ainsi, mais est-ce que l’on connaît vraiment la philosophie d'Épicure ? Je me suis aperçue que j’avais parfois envie de satisfaire des envies non essentielles, alors suis-je vraiment une épicurienne ? Explications sur cette école de pensée qui peut nous aider à atteindre le bonheur.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Pourquoi je prends tout mal ? Comment Gérer sa Susceptibilité ? - Conseils du Dr Jean Doridot 🧠💬

15 avril · Wengood

8:57


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube