Le syndrome de la schtroumpfette au travail, qu’est-ce que c’est ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Ah les Schtroumpf ! Tout le monde connaît la bande dessinée de Peyo composée de mignons personnages bleus. Mais quand on y pense, il y a quelque chose d’étrange : le fait qu’il n'y ait qu’une seule Stroumpfette pour un village entier. Une autrice l’a repéré il y a plus de 30 ans et l’a mis en avant pour parler du manque de représentation des femmes. Et bien malheureusement, on peut parler du syndrome de la Stroumpfette dans plein de domaines, y compris au travail. Explications.

Le syndrome de la schtroumpfette au travail, qu’est-ce que c’est ?

Qu’est-ce que le syndrome de la Schtroumpfette ? 

C’est la critique américaine, Katha Pollitt, qui a décrit le syndrome de la Schtroumpfette en 1991 dans le New York Times : 


"Les séries télévisées récentes ont souvent seulement des personnages masculins […]. Le message est clair. Les garçons sont la norme, les filles la variation ; les garçons sont centraux quand les filles sont à la périphérie ; les garçons sont des individus alors que les filles sont des stéréotypes."


On parle donc de syndrome de la Schtroumpfette pour décrire une situation où une femme se retrouve seule ou presque au milieu d'un groupe d'hommes. Et malheureusement, on se retrouve mise dans une case stéréotypée, on est sexualisée et réduite à notre genre, comme la Schtroumpfette l’est 😅. Le syndrome se produit dans un tas de sphère, y compris professionnelle. 

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Les secteurs d'activité avec des Schtroumpfettes

La mixité progresse, mais il y a encore des domaines d’activité ou des niveaux de carrière qui demeurent à forte dominance masculine. Il est encore rare de voir des femmes dans une carrière militaire ou encore ingénieure. J’ai d’ailleurs trouvé quelques chiffres qui sont assez parlants sur ce phénomène 😳 : 

  • 👉Tech et numérique : selon l’étude "Femmes et numérique", réalisée par la Direction Générale des Entreprises (DGE) en 2020., les femmes ne représentent que 27,9% des effectifs dans le secteur du numérique.
  • 👉 Ingénierie : en 2021, seulement 28% des ingénieurs étaient des femmes, d'après les données de l'association Ingénieurs et Scientifiques de France.
  • 👉 Construction et BTP : les femmes ne constituent que 12% des effectifs du secteur du bâtiment et des travaux publics, selon les chiffres de l'Observatoire des Métiers du BTP, publiés en 2020
  • 👉 Transport et logistique : en 2019, selon la Délégation à la Sécurité Routière, les femmes ne représentaient que 22% des salariés dans le transport routier de marchandises.
  • 👉 Métiers techniques de l'audiovisuel et du spectacle : selon les chiffres de 2020 de l'Observatoire des métiers de l'audiovisuel, les femmes ne représentent que 29% des effectifs dans les métiers techniques du cinéma, de l'audiovisuel et du spectacle vivant.
  • 👉 Sécurité et défense : en 2021, selon les chiffres du Ministère des Armées, les femmes ne représentaient que 16% des effectifs militaires et 29% des effectifs civils du ministère des Armées.

Je n’ai pas trouvé de chiffres pour les femmes entrepreneuses, mais je pense qu’ils sont aussi très bas. Maintenant la question intéressante, c’est pourquoi les femmes ne sont pas dans ces secteurs d’activité ? Pourquoi on a plus de chance d'être une Schtroumpfette dans ces métiers ?

Une bataille face au sexisme

La présidente de l’association “Elles bougent”, Marie-Christine Mahéas, explique que le syndrome de la Schtroumpfette au travail se produit, car il y a un gros manque de représentations des femmes dans les secteurs d’activité dont j’ai parlé plus haut. 

On a du mal à se projeter dans des carrières encore perçues comme masculines, notamment parce qu’on ressent beaucoup d’hostilité

💬

Je me souviens que j’avais visité une école d’informatique pour devenir développeuse après mon BAC. Je n’ai jamais autant entendu autant de blagues sexistes et de stéréotypes que ce jour-là. Soit j’étais vue comme une cruche, soit j’étais un vagin et une paire de seins. Bref, j’étais une véritable Schtroumpfette chez les nerds…

Vous pensez bien que ça ne m’a pas encouragé à venir dans cette école et à me lancer dans ce type de métier 😖… J’avais trop peur de subir des blagues misogynes et d’être enfermée dans l’incompétence stratégique dans ma future carrière !

Être une Schtroumpfette dévouée

En fait, quand on est une femme dans un milieu d’hommes, on est vite ramenée à notre condition féminine. Que ce soit par le comportement de nos collègues ou par la hiérarchie et plus largement, la société. Comme le souligne, Isabelle Rouhan, présidente de “Femmes Ingérieurs”, on est souvent confrontées à un environnement de travail qui ne s’adapte pas à nos vies

Certaines entreprises ne veulent pas recruter de femmes, notamment à cause des enfants. Pas étonnant d’avoir peur d’annoncer notre grossesse à notre employeur 😕… Les hommes, sont globalement plus favorisés à l’embauche dans tous les cas. Selon l’Institut Montaigne, à compétences égales, un homme a 1,5 fois plus de chances d'être embauché qu'une femme dans les métiers techniques et scientifiques. 

Une femme passe un entretien d'embauche

Une femme qui postule dans un "secteur d'hommes" a moins de "chance" d'être recrutée... 

Un phénomène à faire disparaître

Le syndrome de la Schtroumpfette au travail est une réalité préoccupante qui empêche certaines femmes de réussir dans les domaines qu’elles choisissent. Néanmoins, on n’a pas envie d’être l'unique représentante de notre genre dans un environnement professionnel et de subir stéréotypes, sexisme et discrimination. C’est un véritable frein à l'épanouissement et à la reconnaissance des compétences des femmes ! 

Heureusement, les choses évoluent quand même, en particulier depuis #MeToo. On s’affirme, on dénonce, on s’indigne. Les entreprises ne peuvent plus fermer les yeux et les hommes non plus. En tout cas, il est important de rappeler aux femmes isolées dans leur métier, qu’il ne faut pas hésiter à tenir tête, à se défendre et à montrer l’exemple aux plus jeunes femmes pour faire disparaître le syndrome de la Schtroumpfette au travail ✊.

L'avis de la rédaction : un monde plus inclusif et plus respectueux

Le syndrome de la Schtroumpfette souligne non seulement les défis auxquels les femmes sont confrontées dans des environnements professionnels dominés par les hommes, mais aussi l'impact profond que cela peut avoir sur notre bien-être et notre carrière. Si vous vous sentez isolée, stéréotypée ou confrontée à des défis similaires, il est crucial de ne pas rester seule avec ces expériences. Consulter un psychologue vous aidera à renforcer votre résilience et à développer des stratégies pour faire face au sexisme au travail. Ensemble, nous pouvons œuvrer pour un milieu professionnel plus inclusif et respectueux pour tous.


🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Mais aussi : 

Sources : “The Smurfette Principle” de Katha Pollitt // Welcome to the jungle // Elles bougent 

Article proposé par Camille Lenglet

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