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La fatigue pandémie : qu'est-ce que c'est ?
Depuis le début de la pandémie, les professionnels de santé s’inquiètent de l’impact de la Covid sur la santé mentale 😥. Clairement, cette crise nous en a fait voir de toutes les couleurs. Déjà qu’il a été dur de gérer l’enfermement et de ne pas tomber en dépression pendant les confinements… Mais ils auront l’avantage de ne pas (trop) durer (enfin on en a eu quand même trois 😅). Ce n’est pas le cas des mesures restrictives qui reviennent en force pendant l’hiver. Face à cela, on finit par ressentir un sentiment de détresse sans précédent, tant la pandémie pèse sur notre vie quotidienne.
Un nouveau syndrome mis en avant par l’OMS
C’est l’OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, qui a mis les mots sur ce nouveau syndrome dans un rapport publié en octobre dernier. La fatigue pandémique est une lassitude face à cet événement sans précédent, la population se démotive. Ce qui est peu de le dire 😣… L’organisme explique que c’est une réaction naturelle et attendue vu que la crise se prolonge. Certes, mais en tant qu’individu, on souffre de symptômes compliqués à gérer psychologiquement.
Les symptômes de la fatigue pandémique
Tout le monde ne réagit pas de la même manière face à la durée de la crise. Certaines personnes s’accrochent et tiennent bon, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Cela se traduit globalement par :
- Une fatigue physique et/ou nerveuse ;
- Une perte d'intérêt, une démotivation, une baisse de moral, qui mène à la dépression ;
- Une fatigue sociale et un repli sur soi ;
- Des difficultés de concentration ;
- Des troubles du sommeil comme des angoisses avant de dormir ;
- La prise de mauvaises décisions (vie pro ou perso...) car les choix sont biaisés par cette fatigue ;
- …
Pourquoi la fatigue pandémie est apparue ?
Au premier confinement, on ne pouvait pas parler de fatigue pandémique. Les restrictions ne duraient pas dans le temps, on avait espoir que ça soit fini à l’été 2020. Le fait que ce soit temporaire nous a permis de tenir. Cependant, avec les périodes qui se suivent et qui se ressemblent, entre confinements l’an dernier et mesures restrictives, on n'en voit plus le bout ☹️.
➜ Pendant l’été, on a l’espoir de retrouver “la vie d’avant” quand soudain, l’hiver revient avec son lot de nouveaux cas. Et c’est sans parler de l’arrivée des nouveaux variants et de la crainte que le vaccin soit inefficace…
Un avenir incertain
La privation de nos libertés qui dure nous empêche de vivre comme on l’entend. On ne peut rien prévoir de concret, de peur d’être à nouveau immobilisé par le virus. Toutefois, ce n’est rien comparé aux plus jeunes, en particulier ceux qui ne sont pas encore dans le monde du travail. Le professeur en psychologie, Abdel Boudoukha, confirme en effet que c’est la jeunesse qui est la plus sensible à la fatigue pandémique. Difficile de se construire un avenir dans cette ambiance incertaine 🧐. Quel monde après une pandémie qui n’en finit plus ?...
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Une situation qui crée du clivage
On n’a jamais connu un événement comme celui-ci et ce qui est le plus choquant, c’est de voir à quel point cela déchire les gens. Au sein d’une même famille ou d’un même groupe d’amis, on s’écharpe autour du vaccin et des décisions gouvernementales. Certaines personnes pensent mieux savoir que tout le monde, un bel exemple d’effet Dunning-Kruger 🤯 !
On n’avance pas et en plus, on s’éloigne des gens qu’on aime. L’ambiance devient de plus en plus anxiogène, alors qu’on aurait pensé se sentir mieux après les premières vagues de la crise. Et c’est sans parler de la présidentielle qui se rapproche à grands pas et qui ne fait qu’augmenter la politico-anxiété ambiante…
Le risque de la fatigue pandémique
Le problème est que cela conduit à une chose : la lassitude. À cause d’elle, on est de moins en moins alertes face aux gestes barrière et aux recommandations sanitaires 😷 : port du masque, lavage des mains, distance physique… Il est difficile de maintenir les efforts autant dans le temps, même si on est conscients des risques. Malheureusement, c’est une réaction en chaîne, si on prête moins attention à cela ou si on a moins envie de les faire, il y aura forcément une augmentation des cas !
C’est donc le serpent qui se mord la queue 😱 : plus il y a de cas, plus on est lassé. Plus on est lassé, moins on fait attention et de ce fait, plus il y a de cas. L’OMS recommande aux gouvernements de faire une communication minutieuse et d’augmenter les mesures de compensation pour contrecarrer ce cercle vicieux. Pas sûre que cela ait un impact sur un état dépressif, même si on a un regain de gestes barrière 😔…
L'avis de la rédaction : mettre des mots sur nos ressentisFort heureusement, cette fatigue pandémique n'est pas une fatalité, on peut en sortir mais pour cela, il faut parler. Mettre des mots sur ce qu'on ressent pour que les peurs, colères, doutes et frustrations ne s'accumulent pas à l'intérieur. Si vous les gardez en vous, un sentiment de tristesse ou de colère pourrait alors vous envahir et prendre les manettes. Vous pouvez vous confier à vos proches ou à un psychologue, ensemble vous évacuerez ces tensions et mettrez en place de nouveaux comportements qui vous permettront de vous épanouir. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! |
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Sources : journaldesfemmes.fr / lci.fr