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Qu’est-ce que le sommeil polyphasique ?
Avant d’expliquer le sommeil polyphasique, il est nécessaire d’expliquer comment on dort habituellement. Nous avons un sommeil monophasique, c’est-à-dire que nous dormons d’une traite avec un bloc de 7h/8h. Le sommeil polyphasique, lui, vient découper ce bloc en le fractionnant avec des temps différents de sommeil. Les bébés, par exemple, adoptent naturellement ce mode de sommeil. Ils font beaucoup de siestes, qui se divisent entre des phases de sommeil calme et agité.
💤 Il serait avantageux pour une personne adulte car il nous rendrait plus productif. En effet, nous passons moins de temps d’un coup à être ne serait-ce que debout. Il faut donc moins de temps de repos. C’est une sorte de sommeil optimisé !
Pourquoi fractionner son sommeil ?
Selon les chiffres fournis par l’Inicea, les troubles du sommeil touchent une personne sur trois. Parmi elles, 45% considèrent qu’elles manquent de sommeil et 16% souffrent de grosses insomnies chroniques. Le sommeil polyphasique pourrait être une solution pour les personnes qui ont des problèmes de terreurs nocturnes ou de paralysie du sommeil.
De plus, les personnes ayant un rythme de vie décalé peuvent aussi se retrouver dans le sommeil polyphasique. Les travailleurs de nuit, les marins ou navigateurs en solitaire n’ont pas d’autres choix que de fractionner leur sommeil pour pouvoir travailler. Les mères qui ont fait le choix d’allaiter doivent aussi s’adapter au rythme du bébé ! La vie nous contraint à adapter notre sommeil et à le fractionner.
Comment avoir un sommeil polyphasique ?
Il est nécessaire de comprendre les différentes phases du sommeil pour saisir comment fonctionne le sommeil polyphasique. Un cycle de sommeil est composé des phases suivantes :
- le sommeil léger : état de transition vers le sommeil profond
- le sommeil profond : permet de récupérer physiquement (muscles, système immunitaire, etc.)
- le sommeil paradoxal : le cerveau est actif pendant cette phase. Il assure une préservation des souvenirs et stimule la créativité. C’est dans cette phase où nous rêvons.
Chaque cycle dure entre 90 et 120 minutes. Donc, durant une nuit classique dite monophasique, les cycles peuvent s'enchaîner jusqu'à cinq fois (temps de sommeil qui dure entre 7 et 10 heures) :
Le cycle du sommeil
Fractionner son sommeil
Le sommeil polyphasique condense les périodes de sommeil profond et paradoxal sur une durée courte. Pour cela, il faut que le cerveau réduise à son maximum le sommeil léger. Plus facile à dire qu’à faire ! Il faut un certain temps d’adaptation, d’effort et beaucoup de volonté. Il existe plusieurs rythmes de sommeil polyphasique. Pour trouver celui qui correspond le plus à notre activité, besoin et à notre capacité, il est intéressant de tenir un journal de sommeil afin de tout noter !
- Sommeil bi-phasique : Découper sa nuit en deux périodes. Dormir la nuit ainsi qu’en début d’après-midi comme en Espagne ou au Mexique.
- Sommeil Everyman (2,3,4) : Une période principale la nuit, plus courte que le sommeil bi-phasique, suivie de siestes dans la journée, de 2 à 4.
Ces deux rythmes restent encore classiques puisqu'il y a une plage de sommeil encore assez large qui reste la nuit (entre 3h et 5h). Cependant, il existe des rythmes qui divisent encore plus le sommeil en créant seulement des petites siestes.
- le sommeil uberman : répartir son sommeil en 6 siestes de 20/25 minutes.
- le sommeil dymaxion : répartir son sommeil en 4 siestes de 30/35 minutes.
Les différents fractionnements du sommeil polyphasique
Les risques d'un sommeil déréglé
Il faut être prudente avec le sommeil polyphasique. Il n’est pas adapté à tout le monde et surtout, on ne connaît pas encore les effets sur le long terme. Depuis plusieurs années, les professionnels de santé alertent sur le manque de repos et les conséquences que cela peut entraîner : affaiblissement des performances mentales, moins de mémoire et de réactivité, troubles de la concentration, soucis de santé graves (diabète et infarctus entre autres), etc.
🙅♀️ Le Dr Bertrand de La Giclais explique que le sommeil polyphasique n’est pas forcément réparateur. On peut vite avoir une “dette de sommeil” qui conduit à des effets désastreux. Souvent, le déficit accumulé n’est pas rattrapable, cela peut donc avoir un effet sur la santé mentale et les activités du quotidien.
Ce qu’il faut retenir du sommeil polyphasique
Le sommeil polyphasique peut entraîner un manque de sommeil qui a des conséquences importantes sur la santé. Cependant, il y a quand même des avantages à retenir comme la sieste de 20 minutes.
➜ En effet, les bienfaits de la sieste ne sont plus à prouver : amélioration de la concentration, de la productivité, réduction du stress, etc. Même si on fait une nuit normale de 8h, il se peut qu’on ait des moments de fatigue pendant la journée. Il ne faut donc pas hésiter à dormir sur un très court laps de temps pour pouvoir récupérer et être plus fraîche.
😴 De plus, le sommeil biphasique est vraiment utile aux personnes souffrant d’insomnies et de troubles du sommeil sévères. Elles peuvent “récupérer” les heures de sommeil manquantes en faisant une pause dans la journée. Ce sommeil peut aussi discipliner le cerveau pour qu’il atteigne plus rapidement les phases de sommeil profond et paradoxal, qui sont les phases réparatrices.
L'avis de la rédaction : traitez le mal à la racineSi vous rencontrez des problèmes de sommeil à cause d'un stress important, de difficultés d'endormissement ou d'angoisses, contactez un psychologue afin de traiter ensemble le problème à la racine. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe |
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Sources : Marieclaire.fr & Wikipédia