"Et le bébé, c'est pour quand ?" Stop avec cette question !

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Quand j'y pense, on ne m'a jamais laissée tranquille. D'abord, on voulait savoir si j'avais quelqu'un, puis si j'allais me marier et maintenant on me harcèle pour savoir si je vais faire un enfant. Parce que visiblement, quand il faut, il faut hein ! Stop, je n'en peux plus !

"Et le bébé, c'est pour quand ?" Stop avec cette question !
Sommaire : 

Pourquoi il ne faut jamais demander "c'est pour quand les enfants" ?

J'ai une trentaine d'années et je suis en couple depuis plusieurs années, donc évidemment on m'a déjà posé des dizaines et des dizaines de fois cette question d'apparence banale... qui pourtant ne l'est pas.

De l'intimité bafouée

Si visiblement, pour certaines, la maternité est un sujet évident, pour beaucoup de femmes ou même beaucoup de couples ce n'est pas simple, et surtout, c'est un sujet qui appartient à l'intimité du couple. Avec mon conjoint, on s'est souvent demandé comment réagirait notre entourage si on se mettait à leur raconter nos ébats, nos pratiques sexuelles. Il serait sans doute gêné, dans le meilleur des cas, si ce n'est choqué. Pourtant quand on passe son temps à demander à un couple s'il va faire des enfants on s'intéresse de la même manière à un sujet privé... un utérus au hasard !

La question pas anodine qui pourrit l'ambiance

Avoir un enfant ressemble quelque chose de banal. Après tout c'est vrai, des enfants on en voit partout, mais qu'on ne s'y trompe pas, il n'en est rien. Que l'on soit d'ailleurs persuadé de vouloir des enfants un jour, ou sûre et certaine de ne jamais en avoir, la question : "alors, un enfant, c'est pour quand ?" est toujours désagréable à entendre. Il peut y avoir la lassitude de devoir se répéter sans cesse, l'impression de devoir se justifier et d'argumenter encore et encore quand on fait le choix de ne pas vouloir être mère. Si l'on veut des enfants, s'entendre poser la question génère du stress, de la pression, voire une certaine anxiété, parce que faire un enfant ce n'est pas qu'une question de volonté. Et justement, si vous demandez à un couple qui n'arrive pas à procréer, quand ils vont avoir des enfants vous faites la lumière sur cette douleur avec tout le malaise et la maladresse que l'on peut imaginer 😬.

Finalement, quelle que soit la situation d'une personne ou d'un couple, en demandant quand on va avoir des enfants, on a la certitude de pourrir l'ambiance et/ou de mettre mal à l'aise nos interlocuteurs, quand on ne les blesse pas carrément 🗡️. Autant changer de sujet et satisfaire autrement sa curiosité 😉 ("Et sinon, tu as des projets en ce moment ?").

👉 Parce que la pression ne s'arrête jamais ! Non, je ne veux pas de deuxième enfant, laissez-moi tranquille !

Des attentes personnelles et sociétales

Les parents demandent si on va avoir des enfants afin de combler leurs attentes, leur désir de pouponner, d'être comme les autres (grands)-parents qui font maintenant partie de leur entourage. En général, on continue de penser que le bonheur et l'épanouissement d'un couple, et de surcroît d'une femme, passent par la procréation 🤦‍♀️. Évidemment, il n'en est rien. Et quand bien même, un couple aurait des envies d'enfant, leur poser la question, c'est aussi leur imposer une vision du monde, une idée de leur bonheur. Personnellement, plus on me demandait si j'allais faire des enfants et plus l'idée m'effrayait. Je ressentais une telle pression, une telle injonction a un éventuel bonheur que j'avais envie de prendre des jambes à mon cou. D'autant que je me sentais personnellement visée, moi et mon utérus. Personne n'avait jamais pensé à poser la question à mon conjoint et si quand on était ensemble, on nous demandait si on pensait bientôt avoir des enfants, les regards étaient quand même tournés exclusivement vers moi 👀. Je croulais littéralement sous le joug du patriarcat !

Les mille voies de l'épanouissement

Toutes les belles histoires ne comportent pas forcément des enfants

Finalement, après m'être longtemps posée la question. Après avoir longuement pesé le pour et le contre, j'ai choisi d'avoir un enfant, mais toutes ne font pas ce choix. On a beau dire que c'est "une expérience incroyable", "qu'il ne faut jamais dire jamais", "qu'une vie sans enfant ce n’est pas pareil", etc. Les personnes qui font le choix de ne pas avoir d'enfants ne sont pas sans réflexion et sans certitude. Il y a autant de force dans la certitude de vouloir des enfants que dans celle de ne pas en désirer. Et puis, il y a tant d'autres projets de vie, tant de façons de trouver équilibre parce qu'il existe bien évidemment mille et une façons de s'épanouir dans la vie. Toutes les belles histoires ne comportent pas forcément des enfants, ce n'est donc pas la peine de demander "quand on va avoir un enfant."

"Et le bébé, c'est pour quand ?" Que répondre ?

"Je ne sais pas." Pour moi, c'est la meilleure des réponses. Nul besoin de chercher à justifier ou expliquer ses choix, sa position ou pire encore de se sentir obliger de révéler quelque chose que l'on veut garder pour soi. Selon le contexte, on peut tenter une pointe d'humour grinçant : "quand j'aurais trouvé le papa", "pourquoi tu es disponible pour en faire un ?", "t'inquiète c'est en cours, tu veux que je t'envoie la vidéo des essais ?", mais la façon la plus efficace de clore la discussion sur cette très indélicate question, c'est encore de répondre, "je ne sais pas." et je passer à autre chose.

L'avis de la rédaction - la vilaine curiosité

On ne va pas se blâmer entre nous, il nous est sans doute, toutes arrivé un jour ou l'autre de demander à une copine quand elle allait faire un enfant ou si elle allait en avoir un deuxième. Pour les prochaines fois où la question nous titillera la langue, demandons-nous avant si on s'intéresse vraiment à notre interlocutrice ou si, en fait, il ne s'agit pas uniquement de curiosité, un peu mal placée. Il n'est jamais trop tard pour faire mieux 😉 !

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Article proposé par Lauriane Amorim

Mon rêve de bonheur : redécouvrir le monde avec des yeux d'enfants

Nos derniers articles

Faire de soi sa priorité : et si on était un peu plus égoïste ?

“Aujourd’hui, je vais être égoïste”. Jamais personne n’a prononcé cette phrase, enfin je ne crois pas (si c’est le cas, je ne suis pas au courant !). En même temps, l’égoïsme, c’est péjoratif. C’est vrai, quand on dit de quelqu’un qu’il est égoïste, cela veut dire qu’il ne pense qu’à sa pomme. Malgré tout, je pense qu’on peut y voir un aspect positif, du moins, il ne faut pas hésiter de faire de soi sa propre priorité. Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Je vais vous expliquer.

9 points communs des gens forts psychologiquement

Je ne suis pas forte psychologiquement, mais j’essaie de le devenir. Du moins, il y a des points sur lesquels je dois encore travailler, car oui, j’ai conscience des aspects qui font qu’une personne a une grande force mentale et qu’elle peut se relever de n’importe quoi. J’ai identifié 9 points communs des gens forts psychologiquement à travers différentes lectures et mon expérience. Alors si vous avez envie d’être plus heureux·se et fort·e, voici sur quoi il faut travailler !

L’amnésie traumatique : C’est quoi ? Suis-je concerné·e ?

Avez-vous déjà eu la sensation que vous aviez oublié une partie de votre vie ? Peut-être que vous avez des trous de mémoire régulier sinon ? Si c’est le cas, vous êtes peut-être concerné par l’amnésie traumatique. Véritable mécanisme de protection psychique, il enferme les victimes dans une souffrance diffuse. Identifier les symptômes est crucial pour prendre conscience du problème et chercher de l'aide. Explications.

Le syndrome de la schtroumpfette au travail, qu’est-ce que c’est ?

Ah les Schtroumpf ! Tout le monde connaît la bande dessinée de Peyo composée de mignons personnages bleus. Mais quand on y pense, il y a quelque chose d’étrange : le fait qu’il n'y ait qu’une seule Stroumpfette pour un village entier. Une autrice l’a repéré il y a plus de 30 ans et l’a mis en avant pour parler du manque de représentation des femmes. Et bien malheureusement, on peut parler du syndrome de la Stroumpfette dans plein de domaines, y compris au travail. Explications.

Je n’aime vraiment pas travailler, pas du tout. Et alors ?!

J’ai toujours pensé que tout le monde faisait semblant d’être content d’aller travailler, mais depuis que j’assume clairement mon désamour pour le travail, on me regarde de travers, quand on ne me traite pas carrément de tire-au-flanc. Est-ce que je suis à côté de la plaque ou juste le mouton rebelle du troupeau ?

Être épicurien·ne, des plaisirs simples pour plus de bonheur ?

J’ai toujours dit que j’étais une épicurienne, que j’aimais profiter des bonheurs simples de la vie. Beaucoup de personnes se définissent ainsi, mais est-ce que l’on connaît vraiment la philosophie d'Épicure ? Je me suis aperçue que j’avais parfois envie de satisfaire des envies non essentielles, alors suis-je vraiment une épicurienne ? Explications sur cette école de pensée qui peut nous aider à atteindre le bonheur.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Pourquoi je prends tout mal ? Comment Gérer sa Susceptibilité ? - Conseils du Dr Jean Doridot 🧠💬

15 avril · Wengood

8:57


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube